Gazprom frappé par des sanctions, les exportations de gaz s’effondrent. Au moins 10 ans pour récupérer les pertes

Gazprom frappé par des sanctions, les exportations de gaz s’effondrent. Au moins 10 ans pour récupérer les pertes
Gazprom frappé par des sanctions, les exportations de gaz s’effondrent. Au moins 10 ans pour récupérer les pertes

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Gazprom pourrait ne pas être en mesure de récupérer l’impact de Sanctions occidentales sur ses ventes de gaz jusqu’en 2035 au moins et pourrait perdre des parts de marché au profit des producteurs de GNL tels que Novatek.

C’est ce qui ressort d’un rapport commandé l’année dernière par les dirigeants de l’énergéticien russe, rapporté mercredi 5 juin par Temps Financierqui représente l’un des récits les plus approfondis sur la façon dont les sanctions occidentales en réponse à l’invasion russe desUkraine ont porté préjudice à Gazprom et à l’ensemble du secteur énergétique russe.

L’étude estime que les exportations de Gazprom vers l’Europe atteindront en moyenne 50 à 75 milliards de mètres cubes par an d’ici 2035, juste un tiers des niveaux d’avant-guerre. Le mercredi 5 juin, le titre à la Bourse de Moscou a clôturé sans changement à 198 roubles.

Au moins dix ans pour réduire les pertes

Dans le document de 151 pages, les auteurs écrivent que « le principal conséquence des sanctions pour Gazprom et le secteur énergétique, c’est la contraction des volumes d’exportation, qui sera ramenée aux niveaux de 2020 pas avant 2035».

Gazprom, comme l’indique Sergueï Vakulenko, chercheur principal au Carnegie Russia Eurasia Center à Berlin et responsable de la stratégie chez Gazprom Neft, commande régulièrement des recherches à des organismes externes et les utilise pour étayer ses demandes de traitement préférentiel et de financement supplémentaire de la part du Kremlin. Depuis la publication de l’étude, la part de Gazprom dans les exportations énergétiques russes va diminuer en raison des impacts subis au cours des deux années de guerre et de sanctions, en faveur d’une plus grande orientation vers le gaz naturel liquéfié qui pourrait profiter aux producteurs de GNL comme le géant russe Novatek. En outre, les experts prévoient que Gazprom aura du mal à se relancer et à relancer la croissance sans une aide majeure de l’État pour trouver de nouveaux marchés pour son gaz.

Le repli sur la Chine

Pendant ce temps, Moscou tenterait de conclure un accord avec Pékin pour l’extension du gazoduc. Puissance de la Sibérie 2, qui reliera la Russie à la Chine via la Mongolie. S’il est achevé dans les délais, le gazoduc Power Sibérie 2 pourrait garantir une capacité supplémentaire de 50 milliards de mètres cubes par an, mais les négociations sont actuellement au point mort car le Kremlin considère comme « déraisonnables » les demandes chinoises en matière de prix et de niveaux d’approvisionnement.

La poussée du GNL

Il existe une solution préconisée par l’étude collaboration entre Gazprom et Novatek, la plus grande entreprise de GNL de Russie, car le GNL est considéré comme une source de revenus d’exportation plus fiable pour la Russie car il est transporté par bateau plutôt que par pipeline. Le rapport estime que les exportations russes de GNL augmenteront de 98,8 à 125,8 milliards de mètres cubes en 2035, contre 40,8 milliards de mètres cubes déclarés en 2020, ce qui représentera environ la moitié des exportations totales de gaz, augmentant ainsi l’influence de Novatek et d’autres producteurs d’énergie. Dans ce scénario, pour maintenir sa position dominante sur le marché intérieur du gaz, Gazprom devra exploiter son monopole sur les infrastructures de transport de gaz et demander un traitement préférentiel au Kremlin. (Tous droits réservés)

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