Toti et le « cas Ligurie » : quand le lobby des intérêts privés l’emporte sur les intérêts publics

Le procès en cours concernant les prétendues irrégularités commises par le président pro tempore du conseil régional de Ligurie revêt des aspects très intéressants, au moins en termes d’analyse de la dynamique politique.

par Franco Astengo

Le thème principal, en ce moment, concerne la ligne adoptée concernant la relation entre le suspect et son rôle institutionnel, la majorité qui le soutient, le fonctionnement de l’administration (avec au centre la continuité des projets qui concernent directement la réalité impliquée dans le enquête: “principalement” le port de Gênes).

Le suspect, actuellement assigné à résidence, a choisi de rejeter les demandes de démission formulées par l’opposition, demandant aux représentants au Conseil des listes qui avaient soutenu son élection de les rejeter ensemble.

Il ne s’agit bien sûr pas d’une ligne qui déclare l’étranger du président aux faits contestés mais, en revendiquant leur régularité, elle entend marquer une nouvelle ligne de défense par rapport aux précédents épisodes d’entrelacement entre question morale et question politique s’est produit au fil des années dans de nombreuses régions (et administrations locales) d’Italie et qui était – dans une certaine mesure, issu du scandale Épais de 1983 (explosé en même temps que l’affaire Turin Zampini – Biffi Gentili qui a enregistré le rôle de premier plan positif du maire Diego Novelli).

La ligne développée, dans ce cas, par le président de la Région Ligurie Toti repose sur deux hypothèses :

1) peser, de l’avis des magistrats, la qualité du travail de l’administration régionale dans la définition de nouveaux projets pour la Ligurie et par conséquent souligner dans le cadre du jugement la nécessité de ne pas rompre la continuité opérationnelle avec la prolongation des mesures restrictives (dont non plus, la révocation n’est pas demandée, presque comme si elle devait provenir d’une condamnation indépendante des magistrats) ;

2) redéfinir les frontières entre le financement politique et le rôle de l’administration, estimant – pour l’essentiel – que l’adoption de mesures ponctuelles en échange du financement des campagnes électorales et du fonctionnement ordinaire des groupes politiques est une bonne chose. Une codification positionnée comme une évolution (pour simplifier) ​​de la notion d’exercice et résultat d’un travail de pression placé en relation étroite avec les besoins opérationnels de l’administration.

En substance, nous sommes confrontés à une question très précise concernant le financement privé de l’action administrative face à un exercice de planification concertée : un financement qui peut ensuite être transféré aux sujets qui contribuent à la formation de la prise de décision et de la représentation politique et qui représentent désormais un tout avec les sujets qui exercent l’activité administrative (au niveau institutionnel l’élément que nous venons de décrire provient de deux facteurs : l’élection directe et la nomination du Président directement élu par le Comité Exécutif. Cette note promeut une réflexion “en haut” en ce qui concerne le poste de premier ministre et «vers le bas” en ce qui concerne l’évolution du mécanisme d’élection directe des maires).

Nous nous trouvons face à une faute bien plus subtile que celle classiquement représentée par le versement de pots-de-vin qui affluaient autrefois de manière générique vers le secteur public. « échange politique »: une tendance tout à fait interne de changement de direction dans la conception de la division du pouvoir et de l’annulation de la frontière “historique” entre public et privé.

L’annulation de la distinction entre public et privé semble représenter le trait distinctif d’une nouvelle droite technocratique flanquée de la droite populiste afin de former un bloc historique d’une nouvelle “hégémonie des intérêts”.

Franco Astengo

2/EDITORIAL DE STEFANIA ALOIA RÉALISATEUR DU XIX SIÈCLE AU LENDEMAIN DE L’ARRESTATION DE TOTI

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