Les billets d’avion ont augmenté de 20 %, mais les prix du carburant ont baissé de 11 %

Les billets d’avion ont augmenté de 20 %, mais les prix du carburant ont baissé de 11 %
Les billets d’avion ont augmenté de 20 %, mais les prix du carburant ont baissé de 11 %

Il fallait qu’ils restent stables, voire diminuent. Et au contraire, les prix des billets d’avion vont augmenter cet été. Du moins pour les principales destinations saisonnières en Italie et dans le reste du monde. En août, les billets d’avion au départ de Rome et de Milan augmenteront en moyenne de 20 %, avec des pointes pouvant atteindre 68 %. Bref, les vols chers sont de retour, même si le prix du carburant baisse et les coûts de gestion sont stables.

Certes, les compagnies aériennes souffrent de la hausse de la demande face à une offre toujours stagnante, compte tenu des difficultés des avionneurs (Airbus et Boeing), mais les bénéfices explosent. Surtout ceux des soi-disant « low cost ». «La tension sur les prix – selon Andrea Giuricin, l’un des plus grands experts du secteur aéronautique en Italie – ne s’arrêtera pas facilement dans les mois à venir». La même chose est enregistrée par les agences de voyages, réunies sous l’égide de Fto-Confcommercio. Pour le président Franco Gattinoni, “pour l’instant, il n’y a aucun signe de réduction du prix des billets”. Toutes les augmentations sont calculées par une étude d’Assoutenti-Cnc, présentée en avant-première par Il Messaggero. En réservant aujourd’hui un vol aller-retour pour la semaine d’août, une famille avec deux enfants dépense en moyenne 686 euros pour voyager de Rome à Cagliari, soit 20 % de plus qu’il y a un an. Près de mille euros donc pour aller de Milan à Brindisi, avec un bond de 15%. Entre Rome et Olbia, vous payez cependant 924 euros, soit 15,5% de plus.

LES DESTINATION
Quant aux vols internationaux, pour voyager de Rome à Tenerife, un passager seul paie en moyenne 649 euros pour l’aller-retour (+28,8%). Et encore : pour aller de Rome à Charm el-Cheikh, en Egypte, il faut payer 993 euros, soit près de 400 de plus qu’à la même période en 2023 (+63,3%). Des hausses significatives également pour les destinations les plus luxueuses ou de niche. Pour l’itinéraire Rome-Maldives, il atteint près de 2 mille euros (+44,2%), pour l’itinéraire Milan-Bodrum (ville turque à flux touristiques importants) 800 euros (+68%).

Au cours des premiers mois de cette année, après un second semestre 2023 en légère hausse, le prix du carburant aviation est en baisse. Les dernières données disponibles, celles du 31 mai, montrent que le carburant pour avion a chuté de 11,1% par rapport au même mois de l’année dernière. «Cependant – rapporte Giuricin – la demande des passagers a augmenté d’environ 10% début 2024, par rapport à une offre encore légèrement inférieure aux niveaux de 2019 (-0,2%)».

Pas seulement. “Les tensions géopolitiques – ajoute-t-il – n’aident pas au retour à la normale, car dans certaines zones, l’offre a pu être réduite”. Cependant, les bénéfices records des entreprises demeurent, à commencer par celles à faible coût. Ils sont désormais complètement sortis de la baisse pandémique, grâce à la hausse des prix des billets. Ryanair a clôturé l’exercice 2024 avec un bénéfice net de 1,92 milliard, en hausse de 34% sur un an. Easyjet a renoué avec un bénéfice de 535 millions fin 2023 et WizzAir, malgré l’arrêt d’un quart de sa flotte en raison de problèmes de moteur, a réalisé un bénéfice de 366 millions sur l’exercice 2024. Ces compagnies, après le lancement de certaines offres à bas prix, avaient promis de maintenir les prix des billets inchangés pour cet été. Mais quelque chose ne va pas, car leurs offres contribuent également aux données globales calculées par Assoutenti, notamment pour les vols intérieurs.

L’ENQUÊTE ANTITRUST
Un récent rapport de l’UBS indique également que les prix des vols aériens augmentent, même si, dans l’ensemble, il prévoit des augmentations modérées entre juillet et septembre : 2 à 3 % de plus. Deutsche Bank, en revanche, rapporte que les tarifs pour juillet, annoncés en mai par les compagnies, sont légèrement en baisse par rapport à 2023. Mais ces données n’isolent pas les destinations les plus populaires et les périodes pendant lesquelles les gens prennent le plus l’avion, à partir de à partir du 15 août.

Dans tout cela, les agences de voyages, après l’arrêt de la procédure conservatoire antitrust contre Ryanair pour des dommages présumés causés à elles-mêmes et aux consommateurs, demandent plus de planification sur les vols, afin de ne pas compromettre les forfaits qu’elles vendent. Mais aussi des certitudes sur la fusion Ita-Lufthansa, bloquée par la Commission européenne. L’Antitrust maintient cependant toujours une procédure ouverte contre Ryanair pour de prétendues restrictions sur la vente de billets aux agences, ainsi qu’une enquête générale sur l’utilisation d’algorithmes pour augmenter les prix des vols vers la Sardaigne et la Sicile. C’est pour cette raison qu’elle a chargé certains experts de prendre une photographie des itinéraires et des tarifs pour les îles, d’où il ressortirait que de 2019 à aujourd’hui les prix ont presque doublé, impliquant principalement les compagnies à bas coûts, de facto en oligopole.

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