Spectacle de Tamberi après l’or européenne au saut en hauteur

Spectacle de Tamberi après l’or européenne au saut en hauteur
Spectacle de Tamberi après l’or européenne au saut en hauteur

Spectacle du champion olympique, du monde et d’Europe après l’or à Rome avec 2,37 : il simule une blessure et “révèle” le secret de la victoire

Journaliste

11 juin 2024 (changement à 23h) -MILAN

Une soirée anthologique pour Gianmarco Tamberi après avoir remporté l’or au saut en hauteur aux Championnats d’Europe d’athlétisme à Rome. Le champion italien a été le protagoniste absolu, transformant le stade olympique en une scène théâtrale, devant les supporters en délire et le président Mattarella, dans la tribune. Tamberi comme Valentino Rossi, avec la même soif de victoires et la même capacité innée à enchanter au-delà des limites de sa propre discipline.

l’entrée des tambours

Gimbo a commencé son spectacle personnel dès l’appel sur scène, en arrivant et en allant saluer le Président de la République avec une révérence. Puis salutations au public, sourires, encouragements à ses coéquipiers et adversaires de l’équipe nationale. Puis début de la compétition avec le saut à 2,22 en facilité. Des sourires et des salutations, comme s’il s’entraînait. Entre un saut et un autre, il trouve le temps d’aller consoler un adversaire sorti à 2h22. Puis il « revient » à la course et le vrai spectacle commence.

erreurs de batterie

Le champion olympique de Tokyo se trompe à 2,26, mesure qu’il a dépassée dès la deuxième tentative, il en fait même deux à 2,29 et secoue la tête, plongeant les gens de l’Olimpico dans le désespoir. Voulez-vous voir que ce n’est pas la bonne nuit ? Au lieu de cela… Il remet les choses en ordre en sautant 2,31 du premier coup, ce qui lui donne la certitude raisonnable d’avoir l’or continental en poche. Une certitude qui se concrétise immédiatement après.

des tambours comme Valentino

Et puis Tamberi devient Rossi. Il saute 2,34, rend le stade fou puis court vers sa position et s’effondre au sol, enlève une chaussure et a le sourire de quelqu’un qui souffre. Il semble souffrir, dans les tribunes on voit les spectateurs les mains dans les cheveux, tous retenant leur souffle : non, encore une blessure avant les JO comme en 2016 ? Mais est-ce une malédiction ? Moments de pure terreur, puis les caméras reviennent sur Tamberi qui, du sol, a glissé sa main, sans être vu, dans le sac où il range ses affaires. Il sort une chaussure, une autre soigneusement cachée, y met les mains et… voilà, des dizaines de petits ressorts métalliques sortent, scintillant le soir de l’Olimpico qui devient un théâtre à ciel ouvert. Idéalement, il dit au monde : “C’est ce qui me fait sauter !”. Non, c’est le ressort de son cerveau, en réalité, qui le place une fois de plus de la tête et des épaules au-dessus des autres. Les spectateurs deviennent fous, Mattarella sourit et applaudit, Tamberi-Valentino est le génie italien rendu sportif, épique.

le baiser de gimbo

Il sème doucement sur la plateforme et il rit, un juge lui dit “oui mais maintenant tu les ramasses !” et il rit, regarde le public, l’exalte, puis court d’un côté à l’autre du stade, embrasse tout le monde, pose pour les photographes et s’incline avant de monter sur la scène principale : le “son” président, Mattarella accueille Gimbo enveloppé dans les arcs Tricolor et Tamberi. Il voulait donner l’or au Président, mission accomplie. Puis il redescend et se rend chez sa femme Chiara, qui souffrait avec lui et pour lui dans les tribunes. Câlins et bisous, puis le spectacle recommence. Tamberi, comme Valentino, quelqu’un qui brille plus que les métaux qu’il gagne.

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