Banque d’Italie – Présentation du rapport annuel 2023 “L’économie du Frioul-Vénétie Julienne”

Le rapport annuel “L’économie du Frioul-Vénétie Julienne” est présenté aujourd’hui à Trieste.

Le cadre macroéconomique

En 2023, l’activité économique du Frioul-Vénétie Julienne a augmenté dans une mesure limitée par rapport aux taux de croissance soutenus des deux années précédentes, qui avaient conduit le PIB régional à dépasser le niveau de 2019 de 3,4 pour cent en termes réels (environ 1 point de plus que celui de l’Italie). ). Selon l’indicateur trimestriel de l’économie régionale (ITER), après des signes de reprise au premier trimestre, l’activité économique s’est affaiblie au cours des mois suivants. En moyenne, en 2023, le produit de la région aurait augmenté en termes réels de 0,6 pour cent, une valeur légèrement inférieure à celle du pays (0,9 pour cent).

Entreprises

Dans le secteur manufacturier, les niveaux d’activité ont chuté, affectés par la forte baisse des exportations, également désavantagées par la spécialisation sectorielle et géographique des entreprises régionales. L’accumulation de capital s’est toutefois poursuivie, soutenue par les achats de biens d’équipement qui ont bénéficié d’allégements fiscaux visant à encourager la transition technologique et numérique des processus de production.

Dans le secteur de la construction, les niveaux de production, bien qu’en ralentissement, ont continué de croître à un rythme rapide, bénéficiant des incitations à la rénovation et à la requalification énergétique des bâtiments et du renforcement des investissements publics. Les transactions sur le marché immobilier ont chuté de manière significative, principalement en raison du coût plus élevé du crédit ; la dynamique positive des prix de l’immobilier s’est affaiblie.

Dans le secteur tertiaire, la croissance des entreprises s’est considérablement affaiblie. La demande adressée aux entreprises du secteur du commerce et des services touristiques a perdu de sa vigueur : le ralentissement de la présence touristique, qui avait fortement augmenté au cours des deux années qui ont suivi la pandémie, a été associé à une dynamique modeste des dépenses des ménages. Les services de transport et la logistique portuaire ont été affectés par la contraction des marchandises transportées.

En 2023, la rentabilité des entreprises régionales, qui s’était améliorée dans tous les secteurs au cours des deux années précédentes, a été affectée par la dégradation de la conjoncture économique et la hausse des dépenses d’intérêts liée à la hausse des taux.

Dans les premiers mois de 2024, les tensions autour du commerce maritime en mer Rouge n’ont pas eu de répercussions significatives, ni sur les chaînes d’approvisionnement, ni sur les coûts de production des entreprises régionales. Les effets de la crise se sont plutôt traduits par une diminution du mouvement des conteneurs, qui est le mode de transport le plus utilisé pour le trafic commercial avec l’Asie.

Le marché du travail et les familles

En 2023, l’expansion de l’emploi qui avait caractérisé les deux années précédentes s’est interrompue tandis que le recours aux filets sociaux a repris, atteignant des niveaux légèrement supérieurs à ceux de 2019. L’augmentation du taux d’emploi est imputable à la contraction de la population en âge de travailler. , en lien avec le déclin démographique et le vieillissement de la population qui, selon les projections démographiques de l’Istat, se poursuivront dans les décennies à venir.

La croissance du revenu nominal des ménages s’est affaiblie en 2023. La hausse des prix, bien que s’atténuant au cours de l’année, a entraîné une légère réduction des revenus disponibles en termes réels qui n’ont pas encore retrouvé le niveau de 2019. La consommation familiale a ralenti, affectée par la baisse du pouvoir d’achat.

Les dépôts bancaires des ménages, après la forte accumulation pendant la période pandémique, ont chuté ; la diminution de la liquidité à la demande y a contribué, contrebalancée par l’augmentation des dépôts d’épargne, plus rentables. Les rendements plus élevés ont également orienté les préférences des épargnants vers les instruments de financement indirects, notamment les obligations d’État et les obligations privées.

Le marché du crédit

Les prêts aux entreprises ont diminué, affectés par la faiblesse de la demande de financement, influencée par le coût élevé du crédit et la grande disponibilité des liquidités accumulées au cours des deux années précédentes.

La hausse des taux d’intérêt a également affaibli la demande de financement des familles ; le ralentissement du crédit à la consommation a été associé à la diminution des nouveaux prêts hypothécaires pour l’achat de logements, qui ont diminué d’un quart par rapport à l’année précédente.

Dans l’ensemble, le risque de crédit reste à des niveaux historiquement bas.

Finances publiques décentralisées

En 2023, l’activité de dépenses des autorités locales du Frioul-Vénétie Julienne a été encore renforcée. La croissance des dépenses courantes, qui a été influencée par l’augmentation des dépenses de personnel et d’achat de biens et services, a été associée à la forte expansion de la composante du compte de capital, tirée à la fois par les contributions aux familles, aux entreprises et à d’autres organismes publics locaux, et d’investissements plus importants.

La croissance des investissements, en cours depuis 2021, a été soutenue par les ressources substantielles dont disposent les collectivités locales dont, globalement, l’excédent budgétaire s’est encore amélioré, et par les interventions financées par les fonds structurels européens et le PNRR. La mise en œuvre du Plan dans la région s’est poursuivie : à la fin de l’année dernière, des appels d’offres ont été lancés pour un montant égal à environ les trois cinquièmes des ressources allouées aux opérateurs publics pour les interventions nécessitant une procédure d’attribution ; près de 70 pour cent des montants mis en adjudication ont été attribués. Une part importante des ressources du Plan est consacrée aux investissements dans le secteur de la santé ; dans l’immédiat, malgré le renforcement de la main-d’œuvre ces dernières années, des problèmes critiques restent liés à la demande accrue de personnel liée à ces investissements et au départ à la retraite d’un nombre important de personnalités professionnelles.

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