Quelle menace est la plus redoutée ? Voici les mesures de sécurité pour la conférence au Bürgenstock

Quelle menace est la plus redoutée ? Voici les mesures de sécurité pour la conférence au Bürgenstock
Quelle menace est la plus redoutée ? Voici les mesures de sécurité pour la conférence au Bürgenstock
Afin d’assurer la sécurité sur le Bürgenstock (NW), la Confédération a mis en œuvre diverses mesures extraordinaires. (Photo symbolique)

clé de voûte

La Suisse se prépare à accueillir ce week-end à Bürgenstock (NO) la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine. Pour l’occasion, la Confédération a mis en place une série de mesures de sécurité pour faire face à d’éventuelles menaces. Voici ce qu’ils sont.

Menaces nucléaires, bactériologiques et chimiques

LLa protection NBC implique l’adoption de toutes les mesures contre les menaces et dangers nucléaires (atomiques et radiologiques, N), biologiques (B) et chimiques (C).

Dans le passé, la Russie a été accusée à plusieurs reprises de mener des attaques de ce type, notamment contre des opposants politiques, en utilisant des composants chimiques, comme les neurotoxines « Novitchok », développées à des fins militaires en Union soviétique.

Interviewé par l’agence de presse Keystone-ATS, l’Office fédéral de la protection civile (OFCP) a annoncé que le laboratoire de Spiez (BE) sera présent sur place avec des unités mobiles spécialisées précisément pour identifier et prévenir d’éventuelles attaques avec des agents nerveux similaires.

Surveillance accrue de la radioactivité

Par ailleurs, lors des conférences internationales, est mis en place le Réseau de surveillance automatique de l’intensité de la radioactivité (NADAM), géré par le Centre National d’Alarme (CNA) avec 76 stations de mesure réparties dans toute la Suisse.

Lors du prochain sommet de paix, cet instrument de sécurité sera étendu au niveau régional avec d’autres sondes volantes. Les sondes sont placées dans les stations météorologiques de MétéoSuisse.

Le débit de dose local est transmis au CNA à intervalles de 10 minutes. Si le seuil de 1 000 nanosieverts par heure (nSv/h) est dépassé, une alarme est immédiatement déclenchée.

Si nécessaire, le CNA peut demander l’intervention de divers appareils de mesure (comme des hélicoptères de mesure) et l’avis de spécialistes, explique l’OFCP.

Attaques contre les systèmes de communication

Dans la zone dite rouge entourant la zone autour du Bürgenstock (NW) – le périmètre strictement contrôlé et surveillé est officiellement entré en vigueur aujourd’hui à 12h00 – les autorités et organisations actives dans le domaine du sauvetage et de la sécurité communiquent via le réseau national Polycom. radio, qui permet la communication radio entre les gardes-frontières, la police, les pompiers, les organismes médicaux de secours, la protection civile et les formations auxiliaires de l’armée.

Il s’agit d’un système radio capable de fonctionner même en cas de panne du réseau de télécommunication GSM et qui garantit, selon l’OFPP, un échange de données “ininterrompu”.

Espionnage

Le Service fédéral de renseignement (SIC) juge “probable” la présence de certains membres du renseignement étranger parmi les différentes délégations présentes à la conférence.

Il s’attend également à ce que la Russie tente de diffuser de la propagande et de la désinformation lors du sommet, par exemple en diffusant de fausses déclarations en faveur de Moscou ou en tentant de délégitimer les personnes qui s’expriment contre les intérêts du Kremlin.

Les invités présents à la conférence, et notamment les nombreux chefs d’Etat et de gouvernement ou ministres des Affaires étrangères, représentent des “cibles intéressantes” pour les services secrets étrangers, explique le FIS.

Cyber-attaques

Il s’agit de la menace la plus redoutable aux yeux de la Confédération, dont les plateformes ont déjà été la cible des cyberpirates russes. Aujourd’hui encore, quelques heures après les faits, l’administration fédérale a été victime d’une attaque similaire.

Selon l’Office fédéral de la cybersécurité (OFS), les attaques par surcharge, dites DDoS (Distributed denial of service), font partie de la recrudescence attendue en marge de la conférence.

Les attaques DDoS consistent en l’envoi répété de multiples requêtes d’accès au site cible dans le but de l’envoyer en “tilt” et de le rendre inaccessible.

En juin 2023 déjà, plusieurs sites Internet de l’administration fédérale avaient été pris pour cibles lors de l’annonce du discours vidéo en direct du président ukrainien. Volodymyr Zelenskis’est exprimé devant le Parlement.

Le risque de ces attaques est « élevé »

Selon le FOSC, le risque de cyberattaques contre les infrastructures critiques est « élevé ». Lors d’une conférence de presse mardi, la présidente de la Confédération et chef du Département fédéral de la défense (DDPS), Viola Amherd, a reconnu une résurgence dans ce domaine.

Lors du sommet, il n’est donc pas exclu que des pirates informatiques tentent de provoquer des pannes dans le système informatique et d’interrompre les travaux au Bürgenstock (NW) ou de provoquer des pertes de données, précise le SIC, qui prévoit une augmentation notable des attaques DDoS directement liées au la conférence.

Les attaques aériennes

Pour assurer la sécurité de la manifestation, 4 000 militaires seront déployés de mercredi jusqu’au 19 juin.

L’Armée, précise le DDPS, soutient la police cantonale notamment en ce qui concerne la protection des infrastructures importantes et critiques, le transport aérien, la reconnaissance et les interventions aériennes, la surveillance et les interventions sur les eaux des lacs, la logistique et l’aide à la gestion.

Le déploiement des troupes s’effectue selon le principe de subsidiarité dans le service de soutien.

La restriction de l’espace aérien, décidée par l’exécutif, est en vigueur aujourd’hui à partir de 8 heures jusqu’au 17 juin à 20 heures et est limitée à la zone centrée sur le Bürgenstock.

La sécurité en vol est garantie par des chasseurs F/A-18 en patrouille permanente dotés de moyens de défense sol-air et de radars supplémentaires ainsi que par le renforcement de la surveillance de l’espace aérien et un service de police de l’air 24 heures sur 24 dans toute la Suisse.

daoe, ats

PREV Attaque à la Chambre, députés impliqués suspendus : 15 jours de suspension pour Iezzi, quatre pour Donno. Pd-M5s : “Honte, mis au même niveau”
NEXT Zlatan Ibrahimovic prend Milan ; “Fonseca nouvel entraîneur”