Ligurie, la tempête judiciaire et les institutions « sans tête »

Ligurie, la tempête judiciaire et les institutions « sans tête »
Ligurie, la tempête judiciaire et les institutions « sans tête »

Malheureusement, depuis un certain temps, les principales institutions de notre région fonctionnent dans des conditions différentes du modèle requis par la loi : l’Autorité du système portuaire est sous mandat de commissaire depuis un certain tempset pendant longtemps elle fut même sans son secrétaire général, la tête de la Région n’est pas en mesure de fonctionner pour des raisons bien connues, et heureusement que notre Maire, à qui vont les vœux affectueux d’un très prompt rétablissement total, en quelques jours, il reprit la direction de la ville de Gênes.

Ce sont des événements qui ont des causes très différentes, et appellent donc une réflexion commune, relatifs à la gouvernance des établissements, ce qui constitue l’essence de leur bon fonctionnement. Plus encore dans les systèmes où, comme en Italie, les valeurs de l’État de droit sont partagées, il est clair que le respect de ces valeurs présuppose un équilibre qui ne s’applique pas seulement entre les pouvoirs, mais s’applique également au sein des différentes institutions. et cela concerne leurs articulations, d’autant plus que ces dernières sont régies par les lois qui les concernent respectivement, et identifient en leur sein des équilibres très délicats. Il s’agit de besoins fondamentaux, qui ne sont en aucun cas une fin en soi : en effet, le bon fonctionnement de la machine institutionnelle découle de sa capacité à résoudre les problèmes et à satisfaire les besoins d’ordre public et général dont elle est responsable, dans l’intérêt des citoyens. .

Comme, comment un véhicule endommagé ne peut pas terminer son trajet sans risques ni inconvénients, une institution déséquilibrée accomplira donc de manière moins adéquate les tâches qui lui sont confiées. Souvent, mais pas toujours (cela arrive par exemple en raison de l’incapacité de nommer les juges constitutionnels nécessaires pour compléter le nombre établi par notre Constitution), la loi prévoit des solutions d’urgence : mais ces dernières sont, en fait, telles ; il faut donc en faire un usage proportionné à la stricte nécessité. L’exercice des fonctions publiques par les institutions ne peut s’écarter de ces paradigmes, car il s’agit de l’exercice du pouvoir tel qu’encadré dans le contexte des règles qui le délimitent, conformément aux principes de la démocratie.

Nous trouvons une confirmation d’un autre point de vue, celui déjà mentionné, de la raison ultime pour laquelle les institutions existent, à savoir le souci de l’intérêt public. Même si nous voulons oublier que dans ces années-là, entre Pnrr et travaux extraordinaires dans la région, la charge de travail et la responsabilité sont et seront énormes, il est très difficile d’imaginer qu’en matière de gestion des affaires publiques, il puisse y avoir une gestion “ordinaire” par rapport à une gestion “extraordinaire”, en imaginant seulement pour cette dernière le la nécessité d’institutions dotées de la plénitude des pouvoirs et des prérogatives, alors qu’une telle exigence pourrait être levée pour les premières. Cependant, comme le pouvoir ne peut s’exercer de manière intermittente, ni être différé sur certaines questions et pas sur d’autres, la seule issue possible des dysfonctionnements institutionnels consiste dans l’échec ou le retard dans la satisfaction des besoins publics, ou dans le forçage de l’équilibre : d’un twist institutionnel il se produit alors une distorsion qui est presque toujours corrigée par une autre distorsion. Mais comme l’administration n’est pas tout à fait comme l’algèbre, le résultat ne sera finalement pas neutre. Et une fois nous nous sommes habitués aux « distorsions correctives », nous avons oublié le modèle du législateur et créé un déséquilibre permanent, ce qui explique parfois aussi pourquoi, dans la perception générale, il existe une insatisfaction quant à la manière dont les affaires publiques sont gérées.

Ce faisant, et toujours en utilisant la métaphore précédente, nous ne voulons certainement pas supposer que les institutions répondent à des règles arithmétiques, par rapport auxquelles le raisonnement politique, la pesée des intérêts en jeu et même la dialectique normale entre les partis opposés n’ont pas leur place. quoi que ce soit. . Mais cela dit, il convient que ces éléments ne deviennent pas prépondérants, et que par rapport à eux, au final, laissons l’intérêt général prévaloir.
— L’auteur est professeur de droit de l’Union européenne à l’Université de Gênes
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