J’ai le zona et j’allaite. Quels sont les risques pour ma fille de 5 mois ?

“J’ai une petite fille de 5 mois et j’allaite. Cependant, le feu de Saint-Antoine est apparu. Quels risques ma fille court-elle ? Existe-t-il une prophylaxie spécifique ? Peut-on se faire vacciner contre la varicelle avant la période indiquée dans le calendrier vaccinal ? Mon traitement antiviral pourrait-il présenter un risque pour vous ?“

Cher lecteur,

Le zona (également appelé herpès zoster) est une réactivation du virus varicelle-zona, le même virus qui cause la varicelle. Si votre fille n’a pas encore eu la varicelle et qu’elle est exposée au virus, elle pourrait contracter la varicelle. Cela est plus probable si votre fille entre en contact direct avec des lésions du zona. Essayez de couvrir les lésions et lavez-vous souvent les mains pour réduire le risque de transmission du virus.

Chez les nourrissons et les très jeunes enfants, la varicelle peut être plus grave que chez les adultes. Il est donc important de minimiser le risque d’exposition. Si votre fille n’a pas encore eu la varicelle et est exposée au virus, son pédiatre peut envisager de lui administrer des immunoglobulines spécifiques du virus varicelle-zona (VZIG) dans les 10 jours suivant l’exposition afin de réduire la gravité ou de prévenir la maladie. Normalement, cette intervention est attendue suite à une exposition chez des patients âgés de moins d’un mois et chez des patients immunodéprimés. Cependant, surveillez votre fille pour déceler tout symptôme de varicelle dans les trois semaines suivant le zona et informez immédiatement votre pédiatre si vous remarquez quelque chose de suspect.

Généralement, le vaccin contre la varicelle est administré à partir de 12 mois. Dans des cas particuliers, comme l’exposition à une personne atteinte de zona, les médecins peuvent envisager une vaccination précoce. Cependant, cela doit être soigneusement discuté avec votre pédiatre.

Les médicaments antiviraux couramment utilisés pour traiter le zona, comme l’acyclovir, sont généralement considérés comme sûrs pendant l’allaitement. La quantité de médicament qui passe dans le lait maternel est très faible et ne présente pas de risque significatif pour votre fille. Enfin, ma suggestion est de consulter votre pédiatre et votre médecin pour une gestion personnalisée et sécuritaire de la situation. Ils sauront vous fournir les meilleures recommandations en fonction de votre contexte médical spécifique.

*Susanna Esposito est professeur titulaire de pédiatrie à l’Université de Parme et responsable de la Table technique sur les maladies infectieuses et les vaccinations de la Société italienne de pédiatrie.

Les informations reportées ont un caractère purement informatif : elles ne constituent en aucun cas un avis médical et ne peuvent remplacer les diagnostics ou les indications de traitement recommandés par votre médecin ou un spécialiste..

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