A 15 ans tu prends l’Italie ! Il n’avait pas marqué depuis 62 jours et a signé le Scudetto à la dernière seconde

À première vue, cela semble faire au moins cinquante mètres. En le revoyant, cependant, il atteint peut-être la soixantaine. Cela compte très bien, donc très peu. Il part tête baissée, comme un cheval fou. Il passe la ligne médiane et la remonte, puis la rotation vers la droite. Les derniers mètres, les plus décisifs, il court avec le cou tourné de 45 degrés vers la droite. Il aurait même levé ses antennes sur Marcell Jacobs. Il regarde fixement Baldo Di Marino et pense : «Après tout, pourquoi pas, pourquoi ne devrais-je pas partir ?». Commencez à y croire. Puis les regards se tournent vers Gioele Giammattei. Réfléchissez encore, cette fois profondément : «Savez-vous que cela arrive peut-être ?». Plus de réalité que de rêve. La dernière divise le regard en deux. D’abord le bal, splendide. C’est celui de l’Euro 2024. Iconique. Puis Lorenzo Costoli, gardien de Genoa. Pas de soucis, juste une obsession. Quelqu’un dit “je ne peux pas me tromper», d’autres restent essoufflés. Et qui sait comment la courbe Est, côté Giallorossi, l’aura vécu. Très fort pendant 79 minutes et 56 secondes, en mutisme sélectif pendant quatre secondes. Magique, incroyable.

ÉMOTIONS

Le reste est indescriptible. Zéro temps et il enlève sa chemise. C’est très rapide. Et c’est parti pour l’autre course folle. La seconde, la plus belle. En un instant, il est submergé par des chemises jaunes et rouges et réapparaît environ une minute plus tard. Juste avant qu’il désigne quelqu’un dans les tribunes, lui seul peut le savoir. Cela restera à jamais un secret. Son secret. Personne ne peut le lui enlever. Jamais.

Cela faisait 62 jours qu’il n’attendait rien d’autre, l’équivalent d’une vie pour un attaquant. Il s’agit d’Alvin Zekaj, le héros d’Ascoli. L’homme du destin. Sur Instagram, il s’ouvre sur une date : le 25 juin 2024. À vous pour toujours. A quand le tatouage ? C’est la meilleure attaque possible. Puis une série de phrases, toutes significatives. «Nous sommes champions d’Italie». C’est son Scudetto. Personne ne peut le lui enlever. Jamais. Je dois le réitérer. «Groupe incroyable et spécial». Factuel. C’est l’un des secrets de Mattia Scala, l’autre homme du destin. «Malgré l’année écoulée, clôturer la saison de cette manière est inoubliable». C’est l’adjectif le plus approprié. Zéro doute. Et surtout toute une série de photos. Le résumé d’une demi-heure enflammée. Ouvert par un diktat («Tu dois aller le chercher») et s’est terminée en larmes. La fin classique et touchante.

JOURS

62 jours. Un peu plus de deux mois. Beaucoup de choses se sont passées depuis le dernier but. C’était le 21 avril, c’était Rome-Cosenza 11-0. C’était surtout la première de la saison. Traduit : zéro but de l’été (août) au printemps (mars), deux buts du printemps (mai) à l’été (juin). Ce doit être quelqu’un qui aime la mer. Au bon endroit au bon moment. Ce n’est pas pour rien qu’il est l’homme du destin. Il s’appelle Alvin Zekaj, il joue pour la Roma et a décidé de la finale du Scudetto contre Gênes. Je dois le réitérer. Pas pour lui. Il ne sert à rien. Parce qu’il ne l’oubliera pas. Jamais.

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