A Quiet Place – Day 1, la critique d’Emanuele Di Nicola

A Quiet Place – Day 1, la critique d’Emanuele Di Nicola
A Quiet Place – Day 1, la critique d’Emanuele Di Nicola

Quand tu regardes un film comme Un endroit calme – Jour 1 , vous devez vous rappeler que vous voyez l’application d’une formule. Cela s’applique à toute l’horreur commerciale, et en particulier au troisième morceau de la franchise qui se propose comme un préquel. Le succès de Un endroit silencieux c’était dû à l’idée de réinstaller aujourd’hui un archétype de ce genre, la privation de perception. Après tout, la peur est toujours accrue par le renoncement à un sens, par exemple la voix, qui oblige à ne pas crier : c’est arrivé à la muette Dorothy McGuire dans L’escalier en colimaçon de Robert Siodmak, il en va de même pour les personnages de cette petite saga dystopique, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas crier. Le dispositif est simple : d’horribles créatures extraterrestres dominent la race humaine et un silence absolu doit être maintenu pour éviter d’être tués.

Jour 1 il va à la source du « problème » et met en scène le moment de l’invasion, implicite dans le diptyque et qui se produit en fait sans raison. Les monstres viennent d’arriver. Il y a quelques changements dès la barre : John Krasinski est remplacé par Michael Sarnoskiancien directeur de Cochon avec Nicholas Cage dont la truie est kidnappée, aux allures de secte et donc embauchée par la Paramount. La protagoniste n’est plus Emily Blunt mais devient Lupita Nyong’oaugmentant ainsi l’impact de la star sur le visage et le corps de l’une des actrices majeures noir du présent. La jeune fille incarne Samira, une jeune femme noire atteinte d’une tumeur maligne et hospitalisée dans un établissement désormais caustique, en compagnie uniquement de son chat Frodon. Alors qu’il se rend au théâtre avec l’infirmière Alex Wolff, voici la catastrophe : les êtres tombent sur la ville qui en quelques secondes devient poussière et décombres. Mais il y a une prémisse. Au début on apprend que le bruit moyen à New York est de 90 décibels, comme s’il s’agissait d’un cri prolongé et perpétuel. Des données environnementales naît l’ennemi juré, l’ennemi extérieur qui exige le silence ; vous réalisez progressivement que vous devez éteindre le bruit blanc et vos propres voix fortes pour survivre.

Un endroit calme - Jour 1

Un endroit calme – Jour 1

L’horreur de l’après-11 septembre, avec des monstres qui font sauter des ponts, rencontre le désastre climatique qui a porté notre bruit à des niveaux insupportables.

Ce n’est pas un hasard si la protagoniste est une femme noire atteinte d’un cancer. L’histoire la place dans une position de double fragilité, mais l’effet qu’elle produit est également double : un condamné n’a rien à perdre et se bat jusqu’à la mort, au sens étymologique, puisqu’elle est prête à périr pour goûter une pizza. Lupita se déplace dans les ruines comme la dernière femme sur Terre, ou presque, suivie par un félin avec style. Llewyn Davis. Ici s’épanouit le troisième point, qui est le conflit entre les espèces : comme déjà démontré dans Cochon, Sarnoski sait se placer à hauteur d’animal, sans anthropomorphisme banal mais en plaçant la caméra à quatre pattes, comme cela se produit dans la séquence du chat poursuivant la souris. Et il sait aussi que, voir Cage et sa truie, un nouveau type de relation peut naître de la relation entre l’homme et l’animal qui dépasse l’anthropocène, désormais annonciateur de trop de dégâts. Ainsi, la virtuosité féline s’oppose à la dévastation extraterrestre.

Finalement on revient à la formule : Samira rencontre Eric (Joseph Quinn), l’autre humain, et ils commencent à se défendre ensemble. Malgré ses particularités, Jour 1 il applique ensuite l’intrigue de la série dans la dialectique habituelle entre silence et bruit, lumière et obscurité : il en résulte des séquences plus réussies, d’autres résolument stupéfiantes comme le pré-final sentimental, qui se concentre sur la rhétorique du retrouver soi-même pour un moment. moment avant de se perdre. Et la série continue.

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