Mais à l’intérieur de ce garçon, il y a cette soif de victoire qui anime encore toutes les courses auxquelles il participe, celles dans lesquelles, en raison de la supériorité manifeste du véhicule, il dégage la moitié de la piste de tout le monde et celles dans lesquelles, comme en Autriche, tout ne se passe pas comme il le souhaiterait. Ce soir-là, après quelques manches et une préfinale toujours au top, Max a quelques difficultés avec les pneumatiques et cela se voit tout de suite, même s’il parvient à s’échapper le premier dès le premier virage. En quelques tours Joyner et ses poursuivants sont derrière lui et surtout, de manière de plus en plus pressante, le Danois Niklas Nielsen (le nouveau vainqueur des 24h du Mans sur Ferrari, oui, lui, ndlr), principal prétendant au titre. titre et, si la course se passe bien, futur Champion du Monde car il suffirait qu’il gagne et que Verstappen soit troisième. Lorsque Joyner le dépasse, il est clair que Verstappen ne reviendra probablement pas chez lui en tant que champion du monde, mais il est déjà Max Verstappen, celui qui a en tête de remporter 8 championnats du monde de F1 puis de prendre sa retraite, éventuellement.
Il y a une petite ligne droite avant le virage à droite qui débouche sur la ligne droite d’arrivée et Nielsen, après avoir marqué de près quelques virages, Max tente de se glisser mais rien, Max change brusquement de trajectoire et le contact est inévitable : le Danois s’envole avec un irréparable dommage au véhicule tandis que Max reprend la course en queue de peloton, dont il sera disqualifié pour la manœuvre peu orthodoxe et clairement incorrecte avec laquelle il a éteint les rêves de gloire de son rival. Ce Championnat du Monde reviendra à Joyner qui, avec seulement 29 points, remporte le butin le plus important à la fin d’une course dont beaucoup se souviendront pour avoir montré de quoi Max Verstappen était fait : les mêmes qu’hier, vu la finale du GP d’Autriche 2024 et la colère de Norris, ils n’ont pas été surpris que Verstappen aboie le…Verstappen.
Ironie du sort ? Ce soir-là à Bahreïn, sur la plus haute marche du KFJ, devinez qui est monté ? Un petit Anglais de 99, qui dans sa carrière de karting n’a jamais eu l’occasion de rivaliser avec ce Néerlandais dont tout le monde parlait ce soir-là…