« Gioventù Meloniana » : la face cachée des garçons FdI, entre salutations romaines, hymnes au Duce et « Sieg Heil »

« Gioventù Meloniana » : la face cachée des garçons FdI, entre salutations romaines, hymnes au Duce et « Sieg Heil »
« Gioventù Meloniana » : la face cachée des garçons FdI, entre salutations romaines, hymnes au Duce et « Sieg Heil »

Salutations romaines, hymnes au Duce, “bourreau qui abandonne” et “Sieg Heil”, apologie du terrorisme noir et insultes envers les noirs et les homosexuels. Et encore : des concerts fascio-rock auxquels participent également des membres éminents du parti Giorgia Meloni.

Bondé d’enfants qui se présentent comme des « légionnaires » (avec le salut du légionnaire, populaire parmi les groupes d’extrême droite), des « chemises noires » et des « camarades, pas de pauvres salauds ». C’est la section transversale – largement déjà racontée par République avec une enquête en série l’année dernière – qui émerge d’une enquête journalistique secrète menée par Fanpage (avec son unité d’enquête Backstair) sur la “Jeunesse Melonienne”, ou les jeunes militants des Frères d’Italie.

L’enquête

L’enquête – diffusée sur la Piazza Pulita sur La7 – raconte avec une caméra cachée un monde caractérisé par un double niveau : la “façade”, sobre et modérée, de la jeunesse du parti lors d’occasions officielles et institutionnelles (comme Atreju ou Fenix, le ce dernier est le parti officiel du GN), et le caché, la “back room”, où les bébés camarades se laissent aller à l’appel de la nature : nostalgie, références directes au fascisme de Mussolini et surtout au néo-fascisme subversif des années 70, le « gymnase » d’où le Marcello De Angelisje Signorellije Ciavardini et d’autres. Le vrai visage et la formation de la jeunesse melonienne racontés par Fanpage confirment – à travers des images télévisées – ce que République révélé avec une enquête en juillet-août 2023.

Camps d’été paramilitaires

Les camps d’été paramilitaires, les vieux mythes nazis-fascistes, les liens avec les suprémacistes blancs européens, les rassemblements avec des ultras violents et condamnés, le rite noir du solstice d’hiver et le “feu de la tradition”, le kulturkampf à la Sparte appelé “Agoghè », sur le modèle des camps de Hobbits où Giorgia Meloni s’est également entraînée ; les conférences révisionnistes, les lectures apologétiques et l’exaltation des “héros” et des “martyrs” du fascisme et du nazisme comme Erich Priebke, le bourreau des fosses ardéatines, et Heinrich Himmler, commandant des SS d’Hitler. Et bien sûr, une esthétique fasciste faite de postures martiales, de saluts romains ou légionnaires. Au centre : eux, les militants méloniens de la Jeunesse Nationale et de l’Action Étudiante (ils se font appeler la Génération Fenix, nouveau-né après la Génération Atreju).

L’hommage à Verano

Les mêmes qui en janvier 2024 ont défilé au cimetière Verano de Rome – honoré par un reportage de Tg1, le fleuron de Tele-Meloni – pour une “marche patriotique” en hommage à “tous les héros italiens”. “L’avenir passe par la mémoire de l’histoire”, expliquaient-ils, imprégnés d’une rhétorique patriotique, chez les tricolores Mameli, et pourtant déclinés dans une clé identitaire, avec un oeil pour les militants néofascistes tombés dans les années de Piombo. L’aspect le plus frappant de ce monde de la future classe dirigeante melonienne est, entre autres – outre la célébration et l’exaltation d’un passé qui ne passe pas – l’implication des premières lignes du parti dans les réunions : Arianna Meloni, qui a remis le secrétariat de la FdI, son mari Francesco Lollobrigida, les “colonels” Nicola Procaccini et d’autres liens entre la droite du Palais et les futures nouvelles recrues du parti. Les invités réguliers des rassemblements nationaux de la jeunesse sont, entre autres, la sous-secrétaire à l’Éducation Paola Frassinetti, Giovanni Donzelli et Federico Mollicone, ce dernier venant d’être suspendu pour sept jours par le Parlement pour l’attaque contre le député M5S Emanuele Donno.

Les fonds de la fonction publique utilisés pour la propagande

Dans l’enquête, certains membres de l’organisation de jeunesse parlent également d’un stratagème visant à utiliser les fonds de la fonction publique pour financer des activités politiques et des campagnes de propagande et d’apologie du fascisme. Le responsable de la sécurité du Parti démocrate et ancien vice-ministre de l’Intérieur, Matteo Mauri, a déjà annoncé une question parlementaire à ce sujet.

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