DVB-T2, encore 12 à 16 millions de téléviseurs incompatibles. L’antenne devra peut-être être révisée.

DVB-T2, encore 12 à 16 millions de téléviseurs incompatibles. L’antenne devra peut-être être révisée.
DVB-T2, encore 12 à 16 millions de téléviseurs incompatibles. L’antenne devra peut-être être révisée.

Nous sommes désormais fin juin et la mise en marche tant attendue du Rai DVB-T2 MUX, prévue pour le 28 août, n’est que dans deux mois. Toutefois, la composition du MUX et la question de savoir s’il y aura des chaînes pertinentes exclusivement pour le T2, facteur déterminant pour atteindre les objectifs du gouvernement, n’ont pas encore été communiquées.

En effet, la RAI a été obligée d’activer une fréquence T2 par le nouveau contrat de service et le but de l’opération est de stimuler l’adoption de téléviseurs compatibles par les Italiens, comme le souligne également le Dr Eva Spina de Mimit : « En tant que ministère, nous se sont concentrés sur la Rai, qui, en tant que service public, doit donner le bon exemple et migrer l’un de ses trois réseaux vers le DVB-T2 (où par réseau nous entendons fréquence, ndlr)”.

Cependant, l’information manque et nous entrons désormais dans le cône d’inattention estival : un ajustement des téléviseurs ne sera certainement pas prévu en l’absence d’informations certaines sur les chaînes “les attardés” qui risquent de perdre.

Entre 12 et 16 millions de téléviseurs incompatibles

Mais au final, combien sont ces retardataires ? Les dernières données de la recherche fondamentale Auditel-Ipsos, qui réalise des enquêtes ponctuelles sur un échantillon statistiquement significatif de maisons italiennes, ont été affinées. Selon ces données, il existe encore 12 millions (27,7 %) de téléviseurs non compatibles avec le DVB-T2 dans les foyers italiens, un chiffre qui s’élève à 16 millions (38,2 %) si l’on évalue le manque de compatibilité avec les émissions HEVC. Des chiffres monstres qui déconseillent toute forme de transition « drastique » : tout porte à croire que sur le nouveau MUX B il n’y aura que des chaînes en simulcast, sauf peut-être des chaînes sans pertinence en terme d’audience (et donc entraînant aussi le remplacement des téléviseurs), comme Rai Scuola.

C’est du moins ce que pensent les principaux fabricants de téléviseurs et, suivant le dossier de près, semblent enclins à ne pas ajuster leurs prévisions prudentes, surtout après les déceptions de l’année dernière.

Bref, dans la configuration proposée, le DVB-T2 ne soulagera pas la pression sur la bande passante des chaînes Rai en DVB-T, qui restera limitée et servira peut-être à résoudre certains problèmes d’interférences actuellement rencontrés. Peut-être parce que les techniciens sont également prudents à ce sujet : la théorie est une chose – nous disent-ils – mais nous ne découvrirons la pratique qu’à partir du 28 août.

Le nœud des systèmes domestiques : faut-il faire appel au technicien d’antenne ?

Qu’est-ce qui pourrait changer avec le passage au T2 ? D’un point de vue purement théorique, il augmente l’intervalle de temps de garde pendant lequel deux signaux légèrement déphasés (provenant par exemple d’antennes d’émission différentes) s’additionnent et ne créent pas d’interférences. Aujourd’hui, des systèmes distants de plus de 60 à 70 km créent des conflits et là où il y a beaucoup de propagation et de basses terres, les interférences sont imminentes, surtout pendant la saison chaude. Avec T2, cette limite devrait doubler, pour atteindre 120-130 km, avec de grands avantages de réception dans ces zones complexes, où les signaux de plusieurs systèmes sont mélangés.

Mais des doutes émergent quant aux besoins éventuels du côté du système de réception : un câblage précaire, des distributions avec trop de pertes et des antennes mal orientées pourraient constituer une limite à la réception correcte du signal DVB-T2. Bref, plus d’un technicien, même connaissant l’état des systèmes, notamment dans certaines régions d’Italie, nous a signalé le risque plus que concret que le système de distribution du signal d’antenne doive être retravaillé pour gérer T2 : un MER ( l’équivalent du rapport signal/bruit en modulation numérique) inférieur à un certain niveau pourrait aujourd’hui permettre la réception en DVB-T mais s’avérer demain insuffisant pour le DVB-T2. De ce point de vue, l’échéance du 28 août prend de plus en plus les contours d’une expérimentation sur le terrain plutôt que d’un véritable démarrage des transmissions dans la nouvelle norme.

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