Élections en France, comment se déroule le second tour ? Pourquoi la participation est-elle cruciale ? Questions et réponses sur le défi Macron-Le Pen

Élections en France, comment se déroule le second tour ? Pourquoi la participation est-elle cruciale ? Questions et réponses sur le défi Macron-Le Pen
Élections en France, comment se déroule le second tour ? Pourquoi la participation est-elle cruciale ? Questions et réponses sur le défi Macron-Le Pen

DeSamuele Finetti

Le vote, qui a débuté dimanche avec le premier tour, renouvellera l’ensemble de l’Assemblée. Le deuxième tour aura lieu le dimanche 7 juillet

Le nombre magique est 289: ce sont les sièges qu’un parti doit remporter à l’Assemblée nationale – la chambre basse du Parlement français – pour avoir la majorité absolue.

Combien de places sont à gagner ?

Le vote, qui a débuté dimanche avec le premier tour, renouvellera l’ensemble de l’Assemblée. La Constitution française fixe le nombre maximum de députés à 577, sièges qui sont répartis comme suit : 558 pour les départements, 8 pour la Nouvelle-Calédonie et les territoires d’outre-mer et 11 pour les Français résidant à l’étranger. Au premier tour, 76 sièges ont déjà été attribués: 39 à l’Assemblée nationale, 31 au Nouveau Front populaire, 2 aux macronistes, 1 aux Golists et 3 aux autres partis.

Comment fonctionne la double équipe et pourquoi la participation est-elle décisive ?

Tous les Français âgés de 18 ans ou plus peuvent voter, soit au total environ 49 millions d’électeurs. Les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours. Pour être élu premier, il fallait obtenir la majorité absolue dans sa circonscription et un nombre de voix égal au quart des électeurs locaux inscrits. De nombreux défis – 501 au total – se décident au second tour, prévue le 7 juillet : tous les candidats ayant obtenu le vote d’au moins 12,5 % des électeurs inscrits dans la circonscription se sont « qualifiés ». Dans la plupart des cas, deux candidats sont retenus, mais le taux de participation élevé (66,7%) a favorisé l’avancement de trois candidats dans des dizaines de cas : au total, il y a plus de 300 “triangulations” prévues pour le second tour et, dans certains cas, quatre candidats ont réussi. Avec un scénario similaire Les “désistances” seront décisives: un parti peut choisir de « reculer » dans certaines circonscriptions pour gêner son adversaire en concentrant les voix sur un seul candidat. Les accords de désistement doivent être finalisés demain à 18 heures.

Al deuxième tour pour gagner, il suffit d’obtenir une majorité relative.

Quelles instructions de vote les dirigeants ont-ils données ?

Avant le deuxième tour, la gauche a appelé ses candidats arrivés en troisième position à bloquer l’extrême droite en se retirant. La majorité présidentielle est cependant divisée sur l’attitude à adopter envers les candidats de la France insoumise : Emmanuel Macron a appelé à une “union large, clairement démocratique et républicaine” pour barrer la route au RN; Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé en revanche que les candidats de la majorité présidentielle arrivés en troisième position se retireraient au profit des candidats opposés au Rassemblement et qui « défendent comme nous les valeurs républicaines » (en pratique, ils laisseront la place aux candidats du NFP, en excluant seulement les plus extrêmes que la France Insoumise »). L’ancien premier ministre Edouard Philippe, leader d’Horizon, a plutôt exclu l’hypothèse de “désistances” favorables aux candidats LFI. Enfin, les gaullistes qui ne se sont pas alliés à Le Pen n’ont donné aucune consigne de vote à leurs électeurs.

Que se passe-t-il si un parti ayant une orientation différente de celle du Président de la République gagne ?

Ce qu’on appelle se produit “cohabitation” entre le gouvernement et l’Elysée: il y en a eu trois dans la France d’après-guerre (1986-1988, 1993-1995, 1997-2002). Le gouvernement est responsable de la plupart des décisions de politique intérieure, tandis que le chef de l’État dirige les forces armées. Il n’existe pas d’attributions précises en matière de politique étrangère, même si le représentant du pays hors des frontières est généralement le président. Macron devra travailler avec la nouvelle Assemblée pendant au moins un an: à ce moment-là, il pourra convoquer de nouvelles élections.

1er juillet 2024 (modifié le 1er juillet 2024 | 10:43)

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