l’affaire devant le Conseil d’Etat

(ANSA) – PARIS, 24 AVRIL – Le Conseil d’État français est appelé à se prononcer sur la demande insolite d’une association réclamant la restitution de La Joconde, chef-d’œuvre de Léonard de Vinci exposé au musée du Louvre. Poussé par les « Restitutions Internationales », mystérieuse association dont on ignore tant les dirigeants que le siège social, le Conseil d’État de Paris est appelé à « déclarer inexistante » la décision du roi François Ier de « s’approprier » les célèbre portrait de Mona Lisa. International Restitutions, qui comparaît sans avocat et dit agir “au nom des descendants des héritiers du peintre”, demande, en cas de victoire, la “rayure” du tableau de l’inventaire du Louvre. Par le passé, l’association avait déjà fait des demandes similaires pour des tableaux moins emblématiques que la Joconde. Le tout systématiquement rejeté. Contrairement à de nombreux chefs-d’œuvre emportés en Italie par le pillage napoléonien – comme « Les Noces de Cana » de Paolo Caliari dit Véronèse – la Joconde a une histoire différente. Durant l’hiver 1516, Léonard est en effet accueilli au-delà des Alpes par le roi de France François Ier, passionné par son prodigieux talent. Parmi ses bagages, Léonard avait avec lui quelques rouleaux de ses peintures, dont la Joconde (réalisée entre 1503 et 1506), qu’il aurait offerte selon la version officielle au souverain français en échange de nourriture, d’hébergement et d’indemnisation. La Joconde est donc légitimement conservée au Louvre depuis 1797 et devrait y rester encore longtemps. (POIGNÉE).

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