Covid et paysages imaginés

D’hier jusqu’au 19 avril, Gian Domenico Negroni, artiste aux multiples facettes qui vit à Pioraco, exposera les œuvres développées pendant la pandémie au MAD arte & design de Mantoue. Ayant abandonné l’abstraction, en effet, il commence à peindre une série de paysages, sur papier aquarelle Fabriano, des paysages qu’il imagine ou dont il se souvient, des lieux qu’il a fréquentés ou qui n’existent peut-être même pas : une nouvelle façon d’exprimer le désir d’évasion qui moment. Bref, un nouveau cycle qui vient enrichir une carrière désormais longue. En 1983, Negroni est diplômé du Lycée Artistique de Pescara, dans la section scénographie, puis a fréquenté l’Académie des Beaux-Arts de Macerata et a obtenu un diplôme en Histoire de l’Art au cours de l’année académique 1989-90, soutenant la thèse ” Nouvelles formes artistiques dans le l’ère des technologies avancées et du consumérisme”. Il ouvre ensuite un studio de photographie, fermé entre 2003 et 2004, pour organiser des événements, dans lequel il expose une vingtaine d’œuvres, élaborations numériques présentant une affinité stylistique avec l’expressionnisme abstrait. Les œuvres, réalisées à l’aide de Photoshop, ont été composées par superposition de fichiers de photographies volontairement floues ou floues. Cette courte période de temps, que Negroni définit comme transitionnelle, est cependant importante pour l’artiste, car la recherche et l’imagination numériques le conduisent bientôt à l’expression picturale, abandonnant également définitivement la photographie numérique. Sa première œuvre picturale (2004), réalisée en collectant les déchets de son lieu de travail, s’intitule « Sans sortie ». En 2010 il crée de nouvelles œuvres picturales gestuelles. Par la suite, il aborde l’informalité matérielle, où même les boîtes de conserve en aluminium, les cartes mères d’ordinateurs et les déchets industriels font partie de ce cosmos que l’artiste immortalise sur ses toiles. Après une décennie de peinture abstraite, l’avènement du Covid-19 a été comme un tremblement de terre qui s’effondre et fait imploser un gratte-ciel sur lui-même.

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