Le hub d’intelligence artificielle arrive, il fera des recherches sur l’automobile et l’aérospatiale

Le hub d’intelligence artificielle arrive, il fera des recherches sur l’automobile et l’aérospatiale
Le hub d’intelligence artificielle arrive, il fera des recherches sur l’automobile et l’aérospatiale

Turin attend depuis quatre ans et il semble maintenant que ce soit devenu une énième promesse puis trahie. Au lieu de cela, aujourd’hui, sur le gratte-ciel de la Région, ce qui était censé être le Centre National d’Intelligence Artificielle a ensuite changé plusieurs fois de nom jusqu’à être baptisé AI4Industry. Le concept, au-delà du nom, reste le même : un lieu de recherche sur l’intelligence appliquée avant tout à l’automobile et à l’aéronautique. Une fois pleinement opérationnelle, entre 200 et 300 personnes collaboreront et la formule choisie est celle d’une fondation financée à hauteur de 20 millions par an par le gouvernement, qui sera opérationnelle immédiatement. Le lieu de départ a également été choisi : mille mètres carrés dans le “papillon”, le bâtiment adjacent au gratte-ciel qui fait partie du complexe de la Région Piémont et qui a été créé pour accueillir des conférences et des événements. Il s’agira d’un “incubateur” qui démarrera immédiatement, puis des contrôles seront effectués sur les espaces et il faudra rechercher le lieu qui deviendra permanent. Dans le dossier présenté ces derniers mois, l’Ogr, le Tne de Mirafiori (où se trouvent les laboratoires de l’École Polytechnique et du Cim 4.0), les anciens quartiers Olivetti à Ivrea et un bâtiment du complexe Santo Volto, dans la zone du parc Dora.

Que fera le nouveau pôle IA de Turin ? Ce sera une usine 3D pour créer de nouveaux produits

Claudia Louise

03 mai 2024

«C’est un autre travail que nous avons débloqué. Je m’étais fixé comme objectif de l’atteindre – se réjouit le Président de la Région, Alberto Cirio – Cela avait été prévu mais n’a jamais été réalisé après trois gouvernements. Maintenant, c’est la réalité. Notre objectif sera d’apporter un soutien à la fondation, ce qui est également une valeur pour le Piémont étant donné qu’elle s’occupera de deux secteurs industriels comme l’automobile et l’aérospatiale”.

Non seulement les institutions locales auront un rôle important à jouer, mais également les entreprises. Tout a commencé en 2020 : ce qui a été rebaptisé I3A pour Turin était une compensation. La ville avait récemment perdu la concurrence avec Milan pour devenir le siège du Tribunal européen des brevets et Luigi Di Maio était au ministère du Développement économique (la maire était Chiara Appendino). L’objectif était de créer un hub pour mener les recherches les plus avancées dans le domaine de l’IA et de la robotique. L’institut prévoyait des investissements initiaux de 60 millions et l’embauche de 600 chercheurs. La ville a caressé l’idée de devenir le « cœur » national des technologies d’apprentissage automatique. Et être l’un des moteurs d’innovations au centre des 20 prochaines années de développement technologique et économique.

En février 2021, Mario Draghi monte au Palazzo Chigi. Di Maio perd la Mise. Un mois plus tard, dans un projet du Pnrr où l’on communique entre-temps la création du centre, l’indication de Turin comme siège disparaît. Le pôle automobile et intelligence artificielle apparaît à la place de l’I3A avec un budget tombé à 20 millions. Dans ce projet, l’IA est à peine mentionnée. L’accent est mis sur l’industrie automobile. Quelque chose de très différent de la recherche avancée mais cela aussi reste inchangé car il manque le statut qui définit les temps et les missions. Puis on recommence à en parler et déjà avant l’été 2023, le groupe aurait dû rédiger les statuts. Jusqu’au 17 octobre, lorsque lors de l’inauguration de l’année académique à l’École polytechnique, le ministre Urso a annoncé un tournant imminent. Il rencontre également les entreprises et confirme: «Nous avons enfin défini le statut qui permettra son activation immédiate, donnant un élan à l’activité turinoise et sa capacité à guider le processus de transformation qui ne doit pas nous intimider». Plusieurs mois ont passé, mais nous y sommes désormais : le président désigné est le professeur Fabio Pammoli et le lieu a également été choisi. «C’est une excellente nouvelle et une étape supplémentaire dans le processus d’innovation et de transformation industrielle que traverse cette zone pour consolider sa vocation productive», réitère Cirio. Le maire, Stefano Lo Russo, a également partagé cet avis, parlant d'”une source importante de développement pour la ville”.

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