La BCE est prête à baisser ses taux malgré…

Les marchés s’attendent à ce que la Banque centrale européenne annonce jeudi 6 juin sa première baisse de taux d’intérêt en huit ans.

Le taux d’intérêt directeur de la zone euro devrait baisser de 0,25 point de pourcentage à 4,25%, une baisse qui fait suite à celle décidée par la Banque nationale suisse et la Riksbank suédoise respectivement en mars et en mai derniers. Si la BCE devait réduire ses taux d’intérêt, elle devancerait la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale, qui se réuniront toutes deux plus tard en juin.

Au total, les marchés s’attendent actuellement à une baisse de moins de 0,60 point de pourcentage en 2024, soit deux baisses avec possibilité d’une troisième. C’est une baisse par rapport à avril, où les marchés s’attendaient à trois baisses de taux, et à janvier, où au moins cinq réductions étaient estimées, selon Reuters.

La réduction du 6 juin semble être un fait accompli, mais toute autre issue choquerait les marchés, déclare Michael Field, stratège des marchés européens chez Morningstar.

L’inflation dans la zone euro augmente

La baisse attendue intervient malgré le récent rebond des prix à la consommation dans la zone euro. L’inflation est tombée proche de l’objectif de 2% fixé par la BCE, mais en mai, les données d’inflation, tant globales que cœur, a dépassé les attentes, marquant la première accélération d’un mois à l’autre de 2024.

L’inflation dans la zone euro a atteint 2,6% sur un an, contre 2,4% en avril, a annoncé Eurostat le 31 mai. Même l’inflation cœurqui ne prend pas en compte les coûts énergétiques et alimentaires, s’est accéléré à 2,9%, contre 2,7% en avril.

La BCE va-t-elle encore baisser ses taux en juillet ?

L’annonce des taux de jeudi sera surveillée de près pour comprendre ce qui se passera après juin et les marchés se tourneront vers la présidente Christine Lagarde pour obtenir des conseils sur d’éventuelles réductions lors de la réunion du 18 juillet.

“L’inflation dans la zone euro a chuté de manière significative au cours des 18 derniers mois, ce qui a allégé la pression sur la BCE”, explique Field.

« Cela dit, le marché du travail en Europe reste tendu, avec le taux de chômage le plus bas depuis 30 ans. L’inflation des services a du mal à diminuer et, même si l’inflation globale n’est que de 60 points de base au-dessus de l’objectif de 2 % de la BCE, il est compréhensible que la Banque centrale européenne ne veuille pas se précipiter dans des baisses massives de taux et être ensuite contrainte de faire marche arrière si l’inflation devait encore augmenter.

«Le fait qu’il y ait de nouvelles baisses de taux cette année, ou au début de l’année prochaine, ne fera probablement pas bouger les choses. La BCE a exprimé son désir de réduire les taux, donc même si le calendrier des baisses de taux n’est pas encore clair à 100 %, au moins la direction dans laquelle les taux vont se dérouler l’est. »

Konstantin Veit, gestionnaire de portefeuille chez Pimco, doute que la BCE fournisse beaucoup d’orientations jeudi et s’attend à ce que le conseil d’administration réitère son approche « réunion par réunion » et s’appuie sur les données.

“Nous considérons donc qu’il est peu probable que la BCE s’engage sur une trajectoire spécifique de taux d’intérêt”, dit-il. Pimco s’attend toutefois à une approche prudente, avec des mouvements de 0,25 point de pourcentage.

Marco Wagner, de la Commerzbank Economic Research, a déclaré dans une note du 31 mai : « Il existe certainement un risque que les colombes, qui représentent la majorité au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE, saisissent l’opportunité et poussent à une deuxième baisse des taux d’intérêt en juillet. Si les chiffres de l’inflation pour mai et juin s’avèrent faibles, cette évolution ne peut être exclue.»

La politique monétaire restera restrictive

« Dodoves pourrait faire valoir que malgré la première baisse des taux en juin, il est peu probable que les taux d’intérêt réels baissent étant donné la tendance de l’inflation et que la politique monétaire restera donc restrictive. Cependant, certains membres du Conseil des gouverneurs, comme l’Estonien Madis Müller, se sont explicitement prononcés contre une nouvelle baisse rapide des taux en juillet», a ajouté Wagner.

«D’autres membres… comme l’Espagnol Pablo Hernández de Cos… ont parlé de prudence après le déménagement de juin. Nous ne prévoyons donc pas encore de baisse des taux en juillet.»

Selon les économistes de la banque suisse J. Safra Sarasin : « Le marché prévoit une baisse lente de 1,5 point de pourcentage pour le reste de l’année. Ce n’est pas grand-chose, à notre avis. L’inflation est en baisse et la croissance économique reste lente après deux années de stagnation. La politique est clairement restrictive et la BCE peut se permettre d’être un peu plus audacieuse », ont déclaré les analystes dans une note du 29 mai.

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