22 entreprises prêtes à dire au revoir à Piazza Affari, adieu à 21 milliards de capitalisation

Sauf accord de dernière minute, la Bourse italienne connaîtra jeudi la première grève de son histoire. Les syndicats se plaignent du non-paiement des augmentations contractuelles, mais aussi du désintérêt du groupe Euronext pour le pays.

Le manque de citations

La grève arrive à un moment difficile pour Piazza Affari. Comme les autres tarifs européens, Milan a du mal à attirer les moyennes et grandes entreprises vers la cotation, comme le démontre le sensationnel revers de Golden Goose à deux pas de l’entrée du Palazzo Mezzanotte. Les raisons du manque d’hypothèques en Europe sont connues et, pour la plupart, remontent au fil du temps : la hausse des taux d’intérêt, la concurrence des fonds de capital-investissement, l’absence d’un marché unique des capitaux, les logiques de très court terme désormais répandu en bourse, où une part croissante des transactions boursières est décidée par des algorithmes au cours des 10 dernières minutes de la séance avec des critères qui n’ont rien à voir avec l’exécution des budgets.

Radiations en 2024

Cependant, plus que les autres bourses européennes, Milan a également du mal à maintenir en bourse les sociétés déjà cotées. Fentre 2013 et 2023, selon les données fournies à Courrier d’Assonime, ils ont fait leurs adieux au marché principal de Piazza Affari via radiation 97 groupes avec une capitalisation totale largement supérieure à 100 milliards d’euros. Et cette année, malgré les records de l’indice Ftse Mib, entre le marché principal et l’EGM dédié aux petites et moyennes entreprises, 22 radiations ont déjà été réalisées (Tod’s) ou annoncées (Saes Getters et Salcef) sur la Piazza Affari, pour une valeur totale d’environ 28 milliards.

Contre-mesures gouvernementales

De nombreuses sorties ont des raisons diverses comme une acquisition (le transfert de Saras de Moratti à Vitol), une réorganisation du groupe (l’OPA sur la filiale d’Unipol UnipolSai qui restera cotée) ou le transfert sur une autre liste (Cnh à New York). Parfois cependant, surtout lorsqu’il s’agit de petites ou moyennes entreprises, les adieux à la bourse sont aussi le résultat du mécontentement face au manque d’attention des investisseurs et la difficulté pour les entreprises de faire face aux projets de transformation à long terme des sociétés cotées. Des problèmes que le législateur entendait surmonter avec la loi sur le capital et avec la création prochaine d’un fonds pour les PME cotées auquel participe la Cdp. Sans toutefois pouvoir inverser la tendance de Piazza Affari qui, rapporté au PIB, n’a pas encore retrouvé les niveaux d’avant la crise financière de 2009.

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