L’Europe attaque Microsoft, Teams en ligne de mire. Vous risquez une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires global

Microsoft se retrouve une fois de plus dans le collimateur de la Commission européenne pour abus de position dominante : l’entreprise américaine aurait violé les règles antitrust de l’Union européenne en liant Teams à ses principales applications de productivité incluses dans ses packages business Office 365 et Microsoft 365. soupçonne Bruxelles, qui a communiqué hier les accusations constatées au groupe Redmont. Le président de Microsoft, Brad Smith, a immédiatement répondu à l’avis préliminaire de la Commission, déclarant que la société “s’efforcera de trouver des solutions pour répondre aux préoccupations restantes de la Commission”.

Selon Bruxelles, Microsoft (au moins depuis avril 2019) aurait donné à Teams un avantage de distribution en ne proposant pas aux clients le choix d’accéder ou non à son application de communication et de partage lors de la souscription à ses applications de productivité « software as a service ». » (ou Saas) à usage professionnel, où il occupe une position clairement dominante. Au détriment de concurrents comme Zoom ou Slack. Cette dernière, contrôlée par Salesforce, est l’une des deux sociétés qui ont porté plainte à Bruxelles, après la plainte similaire de l’allemand Alfaview, ce qui a incité l’Antitrust de l’UE à ouvrir une enquête préliminaire en juillet 2023. Depuis, Microsoft a introduit quelques changements. commence à proposer certaines suites sans Teams.

Mais les mesures adoptées seraient “insuffisantes” selon la Commission, qui appelle à “d’autres changements” pour rétablir la concurrence. “Nous craignons que Microsoft ne donne à son produit de communication Teams un avantage injuste sur ses concurrents en le liant à ses suites de productivité d’entreprise populaires”, a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la politique de concurrence. Désormais, la parole revient à Microsoft. Si ses réponses ne sont pas convaincantes, la Commission pourrait sanctionner le groupe d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial et, en outre, imposer toute mesure proportionnée pour mettre fin à la violation de l’article 102 du traité sur le Fonctionnement de l’UE.

Bref, le choc bruxellois contre Big Tech s’intensifie. Lundi, la Commission a accusé Apple d’étouffer la concurrence sur l’Apple Store, en s’appuyant sur le Digital Markets Act, les nouvelles règles sur les marchés numériques, au point de pousser le groupe de Cupertino à reporter à l’année prochaine le lancement de l’intelligence artificielle en Europe. ‘iPhone et autres appareils, initialement attendus en septembre. Mais Bruxelles évalue également une intervention sur le front de l’IA, après que les autorités américaines ont de nouveau braqué les projecteurs sur Nvidia, OpenAI et Microsoft.

La première bataille entre la Commission européenne et Microsoft remonte à 2004, lorsque l’UE Antitrust, alors dirigée par Mario Monti, a sanctionné l’entreprise américaine d’une amende de 497 millions d’euros pour ne pas avoir mis les données à la disposition de ses concurrents et pour avoir lié Media Lecteur vers son système d’exploitation
En 2006, Bruxelles a ajouté une amende supplémentaire de 280,5 millions parce que Microsoft n’avait pas appliqué les ordonnances de 2004. En 2008, l’UE a ajouté une amende supplémentaire de 899 millions parce que le groupe n’avait toujours pas respecté les mesures correctives de 2004.
En 2012, Microsoft a gagné l’appel, réduisant l’amende de 899 à 860 millions.

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