Revue du Royaume de la planète des singes

Le Royaume de la Planète des Singes se déroule des siècles après les événements de César. Un nouveau protagoniste est aux prises avec des problèmes éternels. Et les humains ne sont pas complètement éteints. Notre revue du redémarrage en douceur de Wes Ball.

Le singe Noa (Owen Teague) vit avec sa tribu, dans un monde qui, après des siècles, garde un vague souvenir de qui il était autrefois Césarà l’aube de la Terre dominée par primates. Cependant, il est obligé de faire face à ce mythe lorsque le singe dictateur Proximus (Kevin Durand) prétend l’incarner, commençant à asservir d’autres tribus. Sous l’impulsion d’un sage orang-outan, Raka (Peter Macon), crée une complicité avec l’un des humains survivants en troupeaux à l’état sauvage, Mais il est (Freya Allan). Cependant, rester en équilibre entre les deux mondes a été difficile pour Cesare… et ce ne sera pas plus facile pour Noa.

Matt Reeves il a terminé le sien sur une très bonne note La guerre – La planète des singes en 2017, en raison de l’appréciation critique et publique qui n’a pas pu laisser cette saga historique en sommeil. Entre ce film et ce soft reboot Le royaume de la planète des singes sept années s’écoulent en réalité, le temps nécessaire pour traiter les procédures de Disneynouveau propriétaire des actifs de Fox depuis 2019, et envisage une suite, cette fois confiée à Wes Ball: le réalisateur est au courant histoires dystopiquesayant déjà transposé le Trilogie Maze Runner. Ces années ont également permis au WETA Numérique pour pratiquer davantage la technique de capture des performancesqui peut désormais servir d’histoire dans laquelle les êtres humains sont complètement marginauxpeut-être immanent d’un point de vue narratif, mais peu présent dans les minutes pures : Le Royaume est en fait un film d’animation qui se déroule parallèlement à un plan réeloù la fusion entre éléments réels et synthèse numérique des environnements et des personnages est si subtile qu’elle n’est même pas perçue comme “effets spéciaux“. Il se peut aussi que la ligne d’arrivée ne surprenne plus personne, mais le fait même que nous y soyons s’habituer à cette normalité exceptionnelle c’est un point d’honneur pour une saga celle de celle-ci”illusion de réalité“il vit et respire (comme il ne pouvait certainement pas le faire à l’époque de Planète des singes de 1968 !).

Le royaume de la planète des singes Ce n’est pas un film surprenantet vit de la force noire et sombre de la trilogie précédente, bien qu’un peu moins sombre : ce n’est pas aussi tendu, mais c’est unaventure avec tous les bons ingrédientsoù l’on apprécie, plus que la dynamique du récit, l’attention portée à un aspect fondamental de la saga, depuis le prototype avec Charlton Heston (évoqué ici dans une scène de chasse à une meute d’êtres humains). Là représentation des êtres humains dans ces films, il a toujours servi à épouser les consciences du même public, invité à alterner entre l’identification à Noa et celle à Mae, se retrouvant à réfléchir sur le les motivations des filles: l’élément éthique-moralmaintenu ambigu dans le scénario de Josh Friedman (déjà derrière Fondation), fonctionne très bien et aide à donner un taille de lecture supplémentaire au blockbuster classique qui relance les sagas, fait un clin d’œil à « l’univers », s’ouvre à des suites, etc.

La limite d’un film comme celui-ci, outre la durée deux heures et vingt minutes (ce qui ne nous a pas semblé très nécessaire), on le chercherait pourtant précisément dans un discours extérieur à l’œuvre elle-même. Tout le monde ne trouve pas cette approche correcte, car elle peut en fait être un peu injuste : certains soutiennent que vous ne devriez vous concentrer que sur ce que vous avez devant vous à l’écran, pendant cette durée. Ces dernières années pourtant, les majors nous ont habitués à lire leurs «univers cinématographiques” Je pense constamment à souffle plus grand qu’une superstructure narrativedonc c’est difficile de ne pas le faire juger des projets entiers avec les différents chapitres. Si la trilogie précédente racontait le perte de pouvoir par les humains et montée des singes en tant qu’espèce dominante, il semble clair que cette nouvelle saga veut inverser la dynamique, ce qui rend le mécanisme un peu… froid. C’est comme si on demandait au public d’accepter un “pousser et tirer” ce qui pourrait enlever le charme et la nécessité de la précédente épopée de César. Certaines discussions devraient rester fermées pour renforcer les messages, mais peut-être que les fans – devant un film aussi agréable – pourraient être en désaccord avec ce jugement.

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