Le Surfeur : la critique du film avec Nicolas Cage de Cannes 2024

On avait déjà remarqué Lorcan Finnegan avec son Vivariumun thriller psychologique de science-fiction intéressant que vous pouvez retrouver sur diverses plateformes, mais avec son quatrième film Le surfeur nous avons la confirmation d’un talent à surveiller. Pour le réalisateur irlandais, il s’agit d’un retour à Cannes, cette fois dans le décor pittoresque de la séance de minuit, après avoir été avec Vivarium à la Semaine de la Critique en 2019. C’est un film qui nous a surpris pour plusieurs raisons dont nous vous parlerons plus loin dans notre critique, et pas seulement parce qu’il a pour protagoniste un acteur d’un grand charisme comme Nicolas Cage, ce qui nous offre un autre rôle culte de sa carrière. Malgré la présence de l’acteur, le réalisateur ne se repose pas sur sa présence, et construit autour de lui une mécanique narrative qui fonctionne et capte du début à la fin.

Un retour à la maison douloureux

Nicolas Cage, protagoniste du film

Le Surfeur part d’un rêve, d’une envie, de l’envie de rentrer chez lui. Le surfeur du titre est en fait un homme animé par une double pulsion émotionnelle : d’un côté quelque chose d’apparemment petit, emmenant son fils surfer sur la plage de son enfance ; de l’autre, par extension, un grand retour à la maison, avec le rêve qui semble sur le point de se réaliser d’acheter la maison avec vue sur ce coin de plage et de mer, celle qui avait appartenu à son père et dans laquelle il est né il a grandi.

Il ritorno a un luogo per lui idilliaco che si rivela più problematico del previsto: ad accogliere padre e figlio c’è un gruppo di uomini del posto che hanno adottato e professano una regola di chiusura territoriale rigida e minacciosa, accogliendo in spiaggia solo gente del lieu. « Vous n’habitez pas ici, vous ne surfez pas ici » disent-ils et l’invitation à partir devient le début d’une guerre psychologique, et pas seulement, sur laquelle nous ne révélerons rien d’autre.

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Un homme en crise

Le surfeur

Nicolas Cage vit un drame dans The Surfer

Le surfeur de Nicolas Cage est évidemment un homme en crise, un personnage que l’acteur porte à l’écran avec charisme et intensité : avec le rêve d’une vie qui paraît proche de la réalisation mais qui risque de n’être qu’un mirage. Un rôle que Finnegan et les auteurs du scénario lui taillent et qu’il robe avec confiance et avec le bon timing pour transmettre l’effondrement physique et émotionnel du personnage, au milieu des abus à subir, des incertitudes à supporter et des doutes à supporter. Il est opposé à Julian Macmahon dans le rôle de Scally, chef du gang de surfeurs qui tiennent la plage en otage, qui met en scène des dynamiques de chefs de gang qui soutiennent l’approche territoriale du gang. L’alchimie entre eux fonctionne, tout comme la dynamique de meute mise en scène par Finnegan. Le réalisateur a réussi à construire la lente mais constante montée en puissance du conflit, qui se développe tout au long du film. Le surfeur et qui met l’accent sur une certaine idée de la masculinité.

Parking avec vue

Ce qui frappe dans le film de Finnegan, c’est la façon dont le réalisateur joue avec les attentes du spectateur, suggérant et anticipant, puis empruntant des chemins différents de ceux qu’on imagine. Il y a du rythme et de la tension Le surfeurqui met le spectateur en mesure de participer émotionnellement au drame vécu par le protagoniste, en instillant les mêmes doutes qui émergent également dans l’âme du personnage, lui faisant ressentir le même inconfort, la même chaleur torride, la même soif, la même faim.

Le Surfeur 3

Nicolas Cage espionne le groupe de surfeurs

Tout cela, en utilisant parfaitement les quelques endroits dans lesquels vous vous déplacez : une voiture, un parking, la plage. Le cosmos limité qui se déplace autour de ces lieux, mais il n’y a jamais de sentiment de répétitivité ou d’ennui, ni le sentiment que le film tourne à vide ou perd de vue le cœur narratif et émotionnel du film. Ce n’est pas un chef d’oeuvre Le surfeurmais c’est un film qui fonctionne et qui va droit au but, enchaînant plusieurs moments réussis et au moins une scène qui entre dans la catégorie desculte instantané. On ne pouvait pas demander mieux à une séance de minuit à Cannes.

Conclusions

Le Surfeur de Lorcan Finnegan est un film à succès. Un film qui construit et entretient très bien la tension et permet au spectateur de participer au lent mais constant déclin physique et émotionnel d’un Nicolas Cage en pleine forme. La dynamique de meute qu’il met en scène fonctionne, soulignant un certain type de masculinité et des tendances territoriales, le contraste entre Cage et le leader du groupe, Scally de Julian Macmahon, fonctionne. Un bon film qui rassemble plusieurs moments marquants et nous offre une belle scène culte.

Parce qu’on aime ça

  • Nicolas Cage, dans l’un des rôles les plus réussis de sa carrière.
  • Le contraste entre le surfeur de Cage et l’antagoniste Julian Macmahon, enveloppé dans une dynamique de meute développée avec des critères.
  • La construction du film, qui a du rythme et de la tension et fait participer le spectateur à la situation physique et émotionnelle vécue par Cage.
  • Au moins une scène culte qu’on n’oubliera pas.

Qu’est-ce qui ne va pas

  • C’est un film qui n’essaie pas de faire et d’être plus que ce qu’il est. Et c’est bien, mais pour certains, cela pourrait ne pas suffire.

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