“Il a peur de la défaite russe et de la nôtre”

“Il a peur de la défaite russe et de la nôtre”
“Il a peur de la défaite russe et de la nôtre”

AGI – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un entretien exclusif accordé à l’AFP, a évoqué les défis que l’Ukraine devra relever au cours de ces prochains mois délicats, abordant plusieurs sujets : une nouvelle attaque russe, l’aide occidentale, le manque d’hommes, les Jeux olympiques. trêve, invitation de la Chine à participer au sommet de la paix… Mais voici ce qu’a dit le dirigeant ukrainien.

STR/NURPHOTO/NURPHOTO VIA AFP – Volodymyr Zelensky

Offensive russe contre Kharkiv

« Ils ont lancé leur opération, qui pourrait comporter plusieurs vagues. Et c’est la première vague. Mais la situation est sous contrôle après cette première vague. Les Russes ne sont plus qu’à 5 ou 10 kilomètres de la frontière et nous les avons arrêtés. Je ne dirais pas que c’est un grand succès (russe), mais nous devons être sobres et admettre que ce sont eux, et non nous, qui pénètrent sur notre territoire. C’est leur avantage.”

« La Russie veut conquérir la ville de Kharkiv, mais elle sait que c’est une bataille difficile. Ils veulent attaquer. Ils comprennent que nous avons des forces et qu’ils se battront longtemps. Mais, à mon avis, des millions de personnes ne mourront pas pour conquérir Kharkiv. »

Pas de force pour attaquer Kiev

“Les Russes ne disposent pas des forces nécessaires pour lancer une offensive à grande échelle contre la capitale, comme au début de l’invasion.”

La bataille des cieux

«Aujourd’hui, nous disposons de 25 % de ce qui est nécessaire pour défendre l’Ukraine, et je parle des systèmes de défense aérienne. Pouvons-nous avoir trois milliards pour en acheter deux (systèmes Patriot) pour la région de Kharkiv, afin que les bombes ne tombent plus sur nos soldats ? “120, 130 F-16 ou autres avions modernes : au total, nous avons besoin de cette flotte de nombreux F-16 pour atteindre la parité avec la Russie.”

Reconstituer les rangs

« Nous devons constituer des réserves. Un nombre important de brigades sont vides. Il faut le faire pour que les gars (qui sont devant) puissent avoir des rotations normales. C’est ainsi que le moral s’améliorera.

Pas de répit estival pendant les JO de Paris

« J’ai dit : Emmanuel (Macron, le président français, ndlr), nous n’y croyons pas. Imaginons un instant qu’il y ait un cessez-le-feu. Premièrement, nous ne faisons pas confiance à Poutine. Deuxièmement, il ne retirera pas ses troupes. Troisièmement, (…) dites-moi Emmanuel – dis-je – qui nous garantit que la Russie n’en profitera pas pour amener ses troupes sur notre territoire ?. Nous sommes contre une trêve qui ferait le jeu de l’ennemi. »

Appel à la Chine

Les dirigeants chinois « vivent avec le sentiment que si la Russie perd la guerre, ce n’est pas une perte pour la Russie, mais une victoire pour les États-Unis. Pour eux, ce n’est donc ni une victoire pour l’Ukraine ni une défaite pour la Russie. C’est une victoire pour l’Occident. Et ils veulent trouver un équilibre entre les deux. C’est pourquoi je souhaite que la Chine participe au sommet de la paix des 15 et 16 juin en Suisse.

L’Occident a peur

« Nous nous trouvons dans une situation absurde où l’Occident a peur que la Russie perde la guerre. Et (en même temps) il ne veut pas que l’Ukraine la perde. Car la victoire finale de l’Ukraine entraînera la défaite de la Russie. Et la victoire finale de la Russie entraînera la défaite de l’Ukraine. »

Interdiction occidentale d’attaquer la Russie

“Ils peuvent nous frapper depuis leur territoire, c’est le plus grand avantage de la Russie, et nous ne pouvons rien faire contre leurs systèmes (d’armes) situés sur le territoire russe avec des armes occidentales. Nous n’en avons pas le droit.”

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