France, non à l’alliance avec Le Pen. Ciotti expulsé du parti. Il a fait fermer le siège parisien

France, non à l’alliance avec Le Pen. Ciotti expulsé du parti. Il a fait fermer le siège parisien
France, non à l’alliance avec Le Pen. Ciotti expulsé du parti. Il a fait fermer le siège parisien

DeClaudio Del Frate

Clivage après la décision de s’allier avec Marine Le Pen. Les salariés : «Il nous a donné dix minutes pour partir». La Fronde en route pour renverser l’actuel leader

Le chaos éclate chez les Républicains Français. Après l’annonce par le président du parti néo-gaulliste Eric Ciotti de s’allier au Rassemblement National de Marine le Pen et la révolte des dirigeants qui en a résulté, Ciotti lui-même il a ordonné la fermeture immédiate du siège du parti à Paris. Mais les rebelles du parti ont réagi et, à l’issue du sommet convoqué dans l’après-midi, ont décrété l’exclusion de Ciotti du parti.

La décision d’évincer le président a été prise à l’unanimité. La direction du parti a été confiée provisoirement à Xavier Bellany et Annie Genevard. Aux Championnats d’Europe il y a quelques jours, les Républicains n’avaient récolté que 7,2% des voix.

Mais la situation, au fil des heures, frise l’absurde : Ciotti, informé de la décision, l’a fait savoir : «Je suis et reste le président. Aucune des décisions prises n’aura d’effet juridique”, écrit-il dans un communiqué. Il a alors menacé de recourir à la justice pénale contre les « rebelles ».

Concernant la décision sensationnelle de barricader le siège du parti, Ciotti s’est justifié ainsi: «J’ai pris cette décision pour des raisons de sécurité, après les émeutes et les menaces d’hier, Je devais garantir la sécurité du personnel». Ciotti avait ordonné au personnel de quitter les bureaux à midi mais certains d’entre eux ont refusé d’obéir.

« Ciotti il nous a donné dix minutes pour quitter notre lieu de travail. Il est fou, je reste”, c’est ainsi qu’un des salariés a décrit la situation au journal Le Parisien. La décision impérative serait visant précisément à paralyser l’activité du parti et pour empêcher un “renversement” de la ligne dictée par Ciotti.

Même Emmanuel Macron, dans son discours d’aujourd’hui, a sévèrement critiqué la décision du chef des Républicains d’ouvrir un pacte avec l’ultra-droite : «Il trahit la mémoire du général De Gaulle», a déclaré le chef de l’Elysée, rappelant comme son propre le général était un emblème et un protagoniste de la lutte contre le nazisme en France

LEPendant ce temps, le front contre Eric Ciotti s’organisait : les principaux représentants du parti de centre droit (qui s’est exprimé entre autres les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy) ils avaient convoqué une réunion l’après-midi : l’objectif était de méfiance et évincer les dirigeants actuels et éviter tout rapprochement avec Marine Le Pen. “Nous évincerons Ciotti du bureau de De Gaulle”, a déclaré la chef du parti Aurelienne Pradié

Justement en raison de la fermeture du siège, la réunion du bureau politique des Républicains a eu lieu dans une salle située à environ 500 mètres. Selon ce qu’écrit Le Monde, Ciotti aurait envoyé deux huissiers pour identifier les participants à la réunion. A l’issue de la réunion, la nouvelle chef des Républicains Annie Genevard s’est rendue au siège du parti et l’a rouvert : elle disposait d’un double des clés.

12 juin 2024 (modifié le 12 juin 2024 | 19h14)

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