Des livres de science-fiction à la réalité

L’importance des sous-marins à des fins scientifiques n’a atteint son apogée que vers le milieu des années 1950, lorsque les progrès technologiques et l’utilisation de matériaux avancés ont permis la construction de sous-marins capables d’atteindre de très grandes profondeurs. Le bathyscaphe Trieste était très célèbre et atteignit en 1960 une profondeur de plus de 10 000 mètres avec à son bord Auguste Piccard et Donald Walsh. Tout aussi célèbre est le bathyscaphe français FNRS-2, qui fut un temps en compétition avec le Trieste pour la conquête des abysses, même s’il n’atteignit jamais des profondeurs supérieures à 4 000 mètres.

Les sous-marins utilisés à des fins scientifiques comprennent également certaines unités utilisées à des fins militaires. Mais aujourd’hui, on préfère confier l’exploration des fonds marins à des véhicules robotisés ou à des sous-marins téléguidés. Mais l’homme a toujours caressé l’idée de marcher sur le fond de la mer, libre, sans être enfermé dans un sous-marin. Le roman “L’homme qui peut vivre dans l’eau” de l’écrivain français Jean de La Hire remonte à 1909, dont le protagoniste est un surhomme, l’Hictaner, une créature fantastique entre l’homme et le poisson, obtenue en greffant les branchies d’un jeune requin. par le scientifique Oxus et le moine Fulbert, qui aspirent à la domination du monde. L’Hictaner ou l’Homme qui peut vivre dans l’eau, est une créature humaine de forme et d’intelligence mais amphibie.

Le roman de science-fiction “L’homme amphibien” de l’écrivain russe Alexandre Beliaev, de 1928, s’en inspire. Le médecin argentin Salvator, scientifique et chirurgien non conformiste, sauve la vie de son fils Ichthyander (du grec : “poisson” + “homme”) en lui transplantant des branchies de requin. L’expérience est une réussite, mais limite la capacité du jeune homme à interagir en dehors du milieu marin, où il est contraint de passer la majeure partie de son temps.

Comment ne pas penser alors au plongeur ? Pour plonger, le plongeur utilise un équipement spécial, appelé combinaison de plongée, composé d’un casque, d’une combinaison caoutchoutée et de bottes lestées pour marcher sur le fond marin. Le plongeur reçoit de l’air de la surface via un tube en caoutchouc relié à une pompe à air ; le tube est coaxial à une corde qui sert à le descendre et/ou à le hisser à bord ainsi qu’à communiquer avec la surface par l’intermédiaire de remorqueurs classiques, sauf si un câble téléphonique est utilisé. Les premières conceptions d’équipements de plongée remontent à Léonard de Vinci, qui ne les a cependant pas fait connaître afin de ne pas les utiliser à des fins de guerre. Plus tard, en 1892, les frères anglais Charles et John Deane conçoivent le premier casque de plongée. En 1837, sur la base des études de Léonard de Vinci, l’ingénieur Augustus Siebe améliore le casque et construit une combinaison d’immersion, une sorte de première combinaison de plongée. En 1894, la Diver School est fondée à Gênes. Depuis le début des années 1980, la plongée en scaphandre et en scaphandre dans un contexte civil est tombée en désuétude.

En 1865, Benoit Rouquayrol et Auguste Denayrouze, respectivement ingénieur des mines et lieutenant de marine, conçoivent un ensemble de plongée (appelé aérophore) équipé d’un vaisseau aérien, relié au premier détendeur connu. Le plongeur ne nageait pas, mais marchait plutôt sur le fond, même si pour une courte période en raison des atmosphères limitées que pouvait contenir le réservoir rudimentaire (seulement 30) et en tout cas toujours soutenu par la surface. Jules Verne en parle dans son roman « Vingt mille lieues sous les mers ».

En 1879, Henry invente le premier « recycleur » pour respirer indépendamment du milieu environnant, utilisé surtout en plongée sous-marine, mais aussi dans des environnements de travail particuliers, comme les mines, où en cas d’urgence il est nécessaire de disposer d’une source d’air respirable qui permet une grande autonomie pour un faible poids. Il est défini comme un « recycleur » car il permet d’utiliser l’air expiré, riche en dioxyde de carbone, après un traitement approprié. Cela nous amène en 1943, lorsque Cousteau, qui participa à la Seconde Guerre mondiale en tant qu’espion, retrouva le temps. le conflit pour inventer, avec l’ingénieur Émile Gagnan, le premier type d’équipement pour la plongée sous-marine, l’Aqua-lung, c’est-à-dire le premier équipement de plongée en circuit ouvert. Il est constitué d’une bouteille haute pression (la bouteille) et d’un régulateur de respiration. (détendeur), qui alimente le plongeur en gaz contenu dans la bouteille à pression ambiante via une vanne de régulation automatique située sur les robinets reliés à la bouteille.

En 1969, la combinaison JIM a été inventée, avec laquelle la biologiste marine Sylvia Earle a marché sur les fonds marins à près de 400 mètres de profondeur. Conçu pour maintenir une pression interne de 1 armosphère, c’est-à-dire égale à celle de la Terre quelle que soit la pression externe, il élimine la plupart des problèmes physiologiques liés à la plongée profonde, il n’y a donc pas besoin de décompression car il n’y a pas de risque de narcose à l’azote. Nous sommes ainsi arrivés à l’appareil respiratoire autonome sous-marin (SCUBA), qui comprend un masque facial, un réservoir d’air comprimé, c’est-à-dire la bouteille, un détendeur (régulateur) et l’embout buccal, qui permet au plongeur de pouvoir respirer sous l’eau. Les bouteilles contiennent beaucoup d’air dans un volume relativement petit ; par conséquent, l’air est comprimé à haute pression. Le plongeur peut déterminer la quantité d’air restant dans le réservoir à l’aide d’un manomètre.

Tags:

NEXT 5 livres d’architecture et de design à lire en mai 2024