“Tout doit briller” de Francesca Pellas

Chacun de nous possède son panthéon personnel, un temple imaginaire dédié à tous. divinités païennes qui dirigent notre vie, à qui nous consacrons une pensée, à qui nous adressons les prières profanes de la vie quotidienne.

Pour Francesca Pellas, Moana Pozzi il est à cet endroit-là : c’est « un des amours et des idoles de ma vie ».

Ce n’est pas une mince déclaration : la journaliste et traductrice lui a dédié son premier livre, Tout doit briller – Vie et rêves de Moana Pozzi, publié par Blackie. Un texte qui n’est pas exactement une biographie, mais un conte hybrideentre reconstruction, souvenirs, connexions personnelles, témoignages, entretiens : à quel point Moana elle-même est hybride, ce que raconte en même temps Pellas en sirène et en pirate.

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Ce qui lie les deux, sujet et objet d’écriture, mais aussi inspiration et narrateur, avant même de naître dans des décennies différentes, c’est Gênesqui est dans le sang de tous les deux, et l’amour pour cette mer.

Moana en polynésien signifie «le point où la mer est la plus profonde” : de là commence l’histoire de Pellas, d’une aventure qui est déjà promise dans le nom, et qui conduira une jeune fille génoise, qui a grandi entre l’Italie et le Brésil puis a rebondi à Lerma, près d’Alexandrie, pour devenir un point de référence de la culture pop italienneun des actrices porno le plus estimé et aussi un homme politique, avec son Fête de l’Amour.

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Et l’Italie serait aussi le pays de l’amour, dans l’imaginaire étranger qui veut des séducteurs romantiques, mais c’est aussi celui où nous ne pouvons pas parler de sexe. Moana Pozzi a choisi une carrière qui entraîne avec elle les jugements des autres : de la famille, des voisins, mais aussi du public lui-même, qui condamne puis, avec démangeaison, veut en savoir plus, voir plus. Et elle poursuivit son chemin, poursuivant son besoin de liberté.

Issu d’une bonne famille, mesuré dans la parole, très intelligent : le portrait que donne Pellas est multiforme, et unit la personne et le métier car ce dernier est un projet réalisé par le premier, pas un forçage, pas un élément étranger.

La vraie liberté est l’absence de jugement, l’approche ouverte de la réalité qui vous permet d’accepter les choses qui viennent et de réaliser vos rêves. Dans son cas, souligne Pellas, le rêve était de briller par-dessus tout, casse le moule, deviens quelqu’un. Aujourd’hui, seul son nom suffit à l’évoquer, comme le rappelle également Giulia Pilotti en reconstituant l’affaire. Océanie (le dessin animé Disney dont le titre original était Moanamais il semble avoir été modifié dans l’édition italienne pour éviter l’association avec le monde du porno) dans l’une des contributions corollaires de chaque chapitre.

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Révolution de Moana Pozzi devait se tailler un espace comme protagoniste, faire ses propres affaires quand il n’avait pas d’argent et continuer à faire ses propres affaires quand il en avait ; briser la routine qui voulait qu’une femme ne s’épanouisse qu’à travers certaines étapes – ce qui impliquait une dépendance à l’égard d’un homme – et garder ensemble les nombreux aspects qui la composent, sans s’obliger à rentrer dans une case ou une autre.

Être indépendante ne l’a pas empêchée de aimer et être accueillant envers les personnes qu’il aimait, la douleur de ses parents pour son choix n’était pas un obstacle à la relation qu’il reconstruisait avec sa mère, à qui il disait : « Je suis désolé, tu es désolé, mais Je referais tout ce que j’ai fait». C’est pourquoi pour Pellas, elle est une pirate, qui a suivi le rappeler une chanson d’une vie plus brillante, mais, justement, aussi d’une sirène, qui ne craint pas la profondeur et effectivement, nous savons nous orienter.

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Chapitre après chapitre, un aspect différent est observé : le début de sa carrière, ses amours, son rapport à la politique et aussi les liens possibles avec les services secrets, les doutes sur sa disparition, à 33 ans. L’histoire discute avec Bettino Craxi, complété par une interview avec sa fille Stefania ; amitiés, très peu de proches. Comme il l’a également dit dans une interview avec Pippo Baudopour Moana la pudeur n’avait rien à voir avec le corpsmais cela consistait à garder pour soi ses pensées, ses sentiments et ses confidences les plus intimes, à protéger sa vie intérieure.

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À la fin, Tout doit briller Et une histoire dont le protagoniste a été le narrateur jusqu’à la fin, en le composant comme il le voulait. Et à l’approche des trente ans de la mort de Moana Pozzi, ce livre est aussi un bon souveniret une lettre d’amour.

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