Maturité 2024. « Retrouver le silence » de Nicoletta Polla-Mattiot



A l’occasion de l’examen final auquel sont soumis les lycéens, nous abordons avec eux le parcours proposé B3, un texte tiré de «Redécouvrez le silence. Art, musique, poésie, nature entre écoute et communication” de Nicoletta Polla-Mattiot

Il nous est d’abord demandé de répondre à des questions sur le texte, pour évaluer notre compréhension de celui-ci. Il faut ensuite passer à la « production », dans laquelle il vous est demandé d’élaborer un texte avec une réflexion sur le sujet qui vient d’être abordé.

Compréhension et analyse :

1. Résumer le contenu du passage:

Le texte proposé par Mattiot aborde le thème du silence, en approfondissant tous ses aspects. Nous sommes introduits au sujet par l’observation que parler signifie briser le silence, passer d’un état réflexif à un état dialogique signifie décider, faire un acte volontaire de prononcer des mots et par conséquent se faire entendre. C’est donc un acte dont nous devons assumer la responsabilité. Il continue ensuite en soulignant une vérité évidente mais pas toujours reconnue : « parler est un acte rituel de reconnaissance de l’autre ». Décider de passer de la pensée à la parole nécessite un auditeur, un public, bref « quelqu’un d’autre que moi ». À partir du moment où la parole devient échange, et non pensée autoréférentielle, le silence joue un rôle fondamental, il est l’outil fondateur du dialogue, il permet à l’autre d’apporter sa pensée, à l’interlocuteur d’écouter. C’est donc dans le silence que naît la pensée, germe des exercices intellectuels de rhétorique, et qui se développe ensuite en débat et partage d’opinions, dans un rythme rythmé continu de silences et de paroles.

2. Parce que le choix de « cesser de se taire » est un acte rituel de reconnaissance de l’autre?…

L’auteur souligne au lecteur que l’acte de parler lui-même nécessite que quelqu’un l’écoute. Il n’y a pas d’orateur sans quelqu’un à qui il fait référence, il n’y a pas de débat à moins de deux personnes. Être silencieux signifie rester dans sa propre sphère mentale et ne pas connaître de pensées étrangères. « Arrêter de se taire » est donc l’action qui sous-tend le partage, l’échange commence au moment où l’on parle. Commencer à parler, c’est reconnaître qu’un autre existe, on quitte son propre esprit pour rencontrer celui d’un autre hors de soi. Dans une perspective de dialogue, il est donc essentiel de connaître le silence, de le briser s’il est temps de participer activement, mais surtout de le maintenir dans le respect de l’autre et de l’écouter.

3. Quelles sont les fonctions particulières du silence…?

Comme le souligne abondamment l’auteur, le silence a des fonctions fondamentales. Le silence est l’antichambre du discours parlé, étant donné qu’avant de parler il est important de bien réfléchir à ce qu’il faut dire, le lieu métaphysique où se forme la pensée est très important. C’est donc dans le silence que se situe le moment de la réflexion et que se forme ce qui s’exprime alors dans la parole. Le silence est la base de tout échange et dialogue fonctionnel. Pour que le dialogue fonctionne sans chevauchement, il faut la présence du silence, qui doit passer, aux moments opportuns, d’un interlocuteur à l’autre, pour laisser évidemment la liberté de s’exprimer. concepts sans pression. Pour une bonne compréhension, le silence est donc important, ce qui permet de concentrer toute votre attention sur ce que vous écoutez.

4. La relation entre parole, silence et pensée…

Dans la discussion sur la parole et le silence, les mots protagonistes sont la parole, le silence et la pensée. Comme mentionné précédemment, le silence agit comme une antichambre au discours, car c’est là que se forment les opinions et les structures de pensée qui seront ensuite explicitées par la parole. L’auteur parle de “flux ininterrompu, espace mental avant d’être acoustique”, faisant clairement référence aux processus mentaux, aux flux ininterrompus de pensées, qui résident d’abord dans l’espace mental, caché à tout œil ou oreille étrangère, puis devient “acoustique”, car le processus inévitable de partage et donc de transformation en une forme audible, acoustique, capable de s’adresser à l’auditeur.

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