ILS VÉCURENT. Le cerveau et le cœur, c’est-à-dire le savoir-faire ainsi que les entrepôts et la logistique, resteront à Vigevano. Mais la production empruntera d’autres voies. Et pour les 59 ouvriers de Moreschi, le sort semble scellé car, dans le projet des nouveaux propriétaires de la marque historique de chaussures, les chaussures de luxe seront fabriquées dans des laboratoires hautement spécialisés en Toscane et en Vénétie. Guido Scalfi, représentant légal de Hurleys Sa, le fonds d’investissement suisse qui a repris l’entreprise, est clair sur l’avenir de l’entreprise.
Le sort des 59 travailleurs est-il donc scellé ?
« Les licenciements sont une étape douloureuse, mais nécessaire à la vision stratégique qui s’impose aujourd’hui pour relancer la marque. Il est également bon de rappeler que la situation dans laquelle se trouve Moreschi aujourd’hui ne peut pas nous être imputée. Lorsque nous sommes arrivés, leur sort était déjà scellé en raison de la situation dans laquelle se trouvait l’entreprise. »
Pourquoi n’est-il pas possible de produire à Vigevano ?
«Le modèle de production de Moreschi, tel qu’il a été jusqu’à aujourd’hui, est dépassé. On pourrait définir cette réalité, comme bien d’autres qui datent du siècle dernier, une cathédrale dans le désert. Un système centralisé et autarcique constitué d’une grande usine statique dans une zone est un modèle anachronique. Le monde de la production a changé et ce n’est pas nous qui en avons décidé, mais le marché.”
“Il y a 59 travailleurs de Moreschi qui risquent d’être licenciés : seuls 21 pourraient être réembauchés dans la nouvelle structure”
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