Les comptes asséchés à la poste de Bergame n’étaient pas des détournements de fonds mais des fraudes

Le mari et la femme, âgés de 74 et 73 ans, se sont rendus à la poste centrale de Bergame pour une opération et ils ont découvert que leurs 147 mille euros avaient disparu. C’était en 2019, c’est aussi arrivé à un homme de 92 ans qui est décédé plus tard. Au total, près de 209 mille euros de bons d’épargne, dont Antonio Salvatore Buccinà était responsable condamné à 4 ans. Calabrese de Bergame, 42 ans, via Locatelli, il était employé dans les services de Bancoposta. Il n’y a aucune possibilité de modification quant à sa responsabilité, la sentence d’appel qui a confirmé celle du premier degré est irrévocable. La marge est cependant sur le calcul de la peine après que la Cour de cassation a requalifié l’hypothèse du crime, sur appel de l’avocat Gabriele Di Dio : il ne s’agit pas de détournement de fonds, mais d’escroquerie aggravée.

Il y a une grande différence. Pour le premier délit, la peine varie de 4 à 10 ans (Buccinà a choisi l’abrégé, avec une réduction d’un tiers). Pour la seconde, avec la circonstance aggravante, elle varie de 1 à 5 ans. Pas seulement. Le détournement de fonds, ainsi que la corruption et l’extorsion, il s’agit d’un délit contre l’administration publique pour lequel la peine supplémentaire de rupture de la relation de travail est prévue. Pas l’arnaque. En effet, la Cassation, en transmettant la sentence à une autre section d’appel, écrit que « le juge de renvoi ne pourra plus appliquer la peine accessoire de 32 quinquies (la rupture de la relation de travail, éd), ce qui suppose une condamnation pour les délits contre l’administration publique indiqués dans la loi”. Sur le papier, en supposant que Buccinà n’ait pas déjà emprunté d’autres voies, la relation de travail avec la Poste ne prend pas automatiquement fin; des procédures disciplinaires seraient nécessaires.

L’affaire a éclaté après que le mari et la femme ont découvert le trou dans le compte. La Poste (partie civile) les a indemnisés. En falsifiant les signatures de clients peu méfiants, Buccinà a obtenu le remboursement anticipé des bons d’épargne en émettant des chèques. Il a également été reconnu coupable de usurpation d’identité, pour avoir échangé sa carte Bancoposta avec celle de l’homme de 74 ans, provoquant son activation en trompant l’agent des postes. Selon les peines du premier et du deuxième degré, il était un employé du service public, c’est pour cette raison qu’il a été reconnu coupable de détournement de fonds. Son avocat a fait valoir que le crime correct était le détournement de fonds (punis de peines de 2 à 5 ans), parce que les services de Bancoposta sont de nature privée, Buccinà était donc une sorte de promoteur financier semblable à un indépendant.

L’argument de la défense n’a pas été retenu par la Cour de cassation, qui a requalifié le délit en fraude, le distinguant du détournement de fonds. La seconde implique la possession ou la disponibilité de l’argent d’autrui, en l’occurrence des bons d’achat. Comme le caissier qui garde l’argent, pour ainsi dire. La fraude est commise lorsque le salarié en profite et invente des tromperies. Dans ce cas fausses demandes de remboursement anticipé de titres, fausses signatures des titulaires, chèques postaux «apparemment émis par les détenteurs des bons et enregistrés au nom de sujets sans méfiance» qui ont été monétisés par Buccinà. Pour lui, il suffit de recalculer la peine. Mais l’histoire n’est pas terminée, car quatre autres personnes sont jugées pour blanchiment d’argent provenant des comptes des trois personnes âgées.

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