L’évêque a rencontré le monde du travail

L’évêque a rencontré le monde du travail
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ROVIGO – L’évêque Pierantonio Pavanello assisté à la réunion à Usine de chaussures Callegari à Rovigo avec les plus hautes autorités de la ville.

« Cette année, à l’occasion de la Fête du Travail, le 1er mai, les évêques italiens proposent de réfléchir sur le thème – a déclaré l’évêque Pierantonio Pavanello – du rapport entre participation et démocratie qui sera au centre de la Semaine sociale des catholiques italiens prévue à Trieste du 3 au 7 juillet : « Œuvre pour la participation et la démocratie ».

C’est un thème qui nous emmène au cœur de la crise qui frappe notre société et sa structure démocratique : « La participation est le moteur qui fait bouger les sociétés, qui formule des questions et des réponses organisées, qui produit une nouvelle pensée et de nouvelles visions du monde ; c’est l’énergie civile qui rend les communautés locales vivantes, protagonistes de leur avenir, capables de planifier des politiques, des actions et des réponses collectives. Il ne peut exister de démocratie sans cette tension vitale, cette volonté de changement, voire un certain conflit positif qui ne laisse pas les gens seuls et les met au défi de trouver ensemble les solutions dont ils ont besoin. (…) La participation est toujours un champ d’action pluriel, collectif, communautaire, vital, générateur, expression d’un « nous communautaire ». Il s’agit d’un domaine accessible, où personne ne doit se sentir exclu de la possibilité d’influencer les processus cruciaux pour la défense et la promotion du bien commun ; où nul ne peut s’exclure des responsabilités partagées, mais doit pouvoir mettre ses talents en jeu pour le bien de son quartier, de sa commune, de sa ville” (Au cœur de la démocratie Document préparatoire de la 50e Semaine sociale des catholiques en Italie).

« Il existe notamment un lien étroit entre participation, travail et démocratie. La participation des travailleurs à la gestion des entreprises est un thème cher à la doctrine sociale de l’Église et est également présent dans la Constitution de la République italienne. En fait, la participation est étroitement liée à la dignité du travail : le travail, en effet, n’est pas une marchandise, mais une collaboration à une œuvre commune pour le bien de la société. Le Magistère social de l’Église enseigne que le travail est déjà en soi un droit à participer à la propriété des moyens de production et à leur gestion : « chacun, sur la base de son travail, a pleinement le droit de se considérer en même temps comme le ” copropriétaire » du grand établi, dans lequel il s’engage avec tous. Et une manière d’atteindre cet objectif pourrait être d’associer, autant que possible, le travail à la propriété du capital et de créer une riche gamme d’organismes intermédiaires à vocation économique, sociale et culturelle: des organismes jouissant d’une autonomie effective vis-à-vis des pouvoirs publics, qui poursuivent leurs objectifs spécifiques dans des relations de collaboration loyale et mutuelle, subordonnées aux exigences du bien commun, et qui présentent la forme et la substance d’une communauté vivante, c’est-à-dire qu’en elles les membres respectifs sont considérés et traités comme des personnes et encouragés de prendre une part active à leur vie » (Jean-Paul II, Lettre encyclique.Laborem exerce14) ».

« Non seulement la doctrine sociale de l’Église mais aussi la Constitution italienne reconnaissent la valeur de la participation des travailleurs. L’article 46 précise en effet : « Aux fins de l’élévation économique et sociale du travail et en harmonie avec les besoins de la production, la République reconnaît le droit des travailleurs à collaborer, de la manière et dans les limites fixées par la loi, à la gestion des entreprises ».

La participation des travailleurs dans les entreprises est non seulement un vecteur de développement économique mais aussi un moyen de réaliser le progrès social, objectif nécessaire à l’achèvement de la démocratie. A côté de la démocratie « politique », qui consiste dans la participation des citoyens au choix du peuple et aux orientations du gouvernement de l’État, il existe en fait également une « démocratie du travail » tout aussi importante.

La participation et la démocratie impliquent un environnement de travail dans lequel les travailleurs peuvent jouer un rôle actif et ne sont pas de simples pions dans un jeu dont les règles définies par d’autres ne sont pas pleinement comprises. C’est pourquoi il est nécessaire de créer ces “organismes intermédiaires” dont parle la Doctrine Sociale de l’Église, qui représentent les travailleurs et soient capables d’interagir avec les entreprises et les pouvoirs publics”.

Notre Église diocésaine – a conclu l’Evêque – désire exprimer sa proximité avec tous les travailleurs à l’occasion du 1er mai, en les encourageant à maintenir vivant le sens de la participation. Ce n’est qu’ainsi que pourra être affirmée la dignité du travail et sa contribution au bien commun de toute notre société.».

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