Deux Italiens sur trois sont des antifascistes convaincus. Surtout les jeunes

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Rome, 25 avril 2024 – Le débat qui a pris vie autour du 25 avril cela affecte-t-il les choix politiques des Italiens ? Pas beaucoup. Le « bon état » de confiance dans les principales personnalités politiques du pays nous le dit, Giorgia Meloni et Elly Schlein: le Premier ministre reste le leader le plus apprécié de l’opinion publique, tandis que le secrétaire du Parti démocrate, malgré les tensions internes de ces derniers jours, gagne un point de confiance personnelle. Tout est normal, pas de choc statistiquement significatif.

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Le débat surantifascisme cela ne semble donc pas affecter le consensus des dirigeants : les raisons sur la base desquelles les Italiens choisissent leur mode de vote sont d’autres, essentiellement liées à l’économie et (dans une moindre mesure) aux recettes proposées pour mettre fin aux conflits internationaux. .

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En revanche, le débat autour du Le jour de la libération du 25 avril, année après année, anime et polarise de plus en plus l’opinion publique. Comme nous le voyons, même les politiques tombent souvent dans la tentation d’encourager la propension des Italiens à se diviser à l’occasion d’un des jours symboliques de l’histoire du pays.

Mais les Italiens Sont-ils vraiment divisés sur l’antifascisme ?

De notre enquête émerge ce que nous pourrions définir comme une solide majorité d’antifascistes, composée de deux Italiens sur trois, recoupant largement ceux qui se reconnaissent dans la célébration et se sentent impliqués depuis le 25 avril. À ceux-ci, en plus d’une petite partie de ceux qui sont incertains, contrastent avec un Italien sur quatre, qui s’identifie « peu » ou « pas du tout » dans la définition d’antifasciste.

Mais comment se compose ce chiffre, loin d’être marginal, de 27 % ? Sont-ils des électeurs de droite ? En fait, pas vraiment.

Bien entendu, si l’on concentre notre attention sur l’électorat de centre-gauche, pratiquement tout le monde se définit comme antifasciste (92 %). L’antifascisme ne fait même pas partie des sujets sur lesquels se creuse une fracture entre les électeurs du Parti démocrate et ceux du M5 : neuf électeurs cinq étoiles sur dix se reconnaissent dans cette définition. Au centre-droit, ce chiffre tombe en revanche à 65 %. Ceux qui ont le plus de mal à s’identifier au concept d’« antifasciste » sont ceux qui, pour l’instant, ne se reconnaissent dans aucun parti et n’ont aucune position politique : les antifascistes convaincus ne représentent que 36 % des « non-votants ». “.

Mais c’est aussi là un thème générationnel, à l’opposé de ce que beaucoup sont enclins à imaginer. En effet, contrairement aux attentes, la culture antifasciste est plus répandue parmi les jeunes et tend à diminuer avec l’âge. Chez les jeunes, il atteint 73%, chez les plus de 54 ans, il tombe à 57%. Il ne s’agit donc pas tant d’un thème de mémoire et de distance temporelle, mais surtout d’attention et de confiance envers le concept de démocratie.

De notre enquête, un nouvel adversaire de l’antifascisme semble émerger : l’indifférence, la méfiance envers la politique, qui risque donc de se transformer en méfiance envers les institutions et le concept même de démocratie.

Il y a cependant de bonnes nouvelles. S’ils veulent renforcer la démocratie, la recette des partis semble toujours la même : impliquer les citoyens dans le débat politique, les amener à voter, leur donner une raison de le faire. En effet, à un mois du vote européen, les estimations prévoient que moins d’un électeur sur deux ira voter.

* Président de l’Institut Piepoli

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