Voyage à Briaglia, le Beverly Hills du Piémont. «C’est ainsi que nous sommes devenus les plus riches du Piémont»

Il est dit dans Monégasque qu’un riche couple du Royaume de Bahreïn est monté à bord d’une montgolfière pour décider d’en haut où construire son nid d’amour parmi les vignes des collines piémontaises. Et l’étincelle aurait éclaté là où une poignée de villas, presque toutes avec piscine, surplombent la mer. Mont Visoentre les gymnases en plein air, les sentiers empruntés par les cyclistes et la lenteur des bus publics qui emmènent les enfants à l’école, à Vicoforte.

La municipalité de Briagliaun peu plus de 300 âmes dans la province de Cuneo, est devenue ainsi, attirant professionnels et entrepreneurs, la commune la plus riche du Piémont (avec un revenu par habitant de 43 475 euros), le quatrième en Italie derrière le luxe de Portofino (90 mille euros), au terrain d’Andrea Bocelli, Lajatico, à Pise (52 mille euros) et à l’une des zones avec la plus forte concentration de managers, Basiglio (49 mille euros) près de Milan.

«Nous ne sommes pas le Portofino du Piémont, mais une petite municipalité à la manière de Beverly Hills qui a bien fait les choses en surmontant les difficultés que rencontrent toutes les petites municipalités», avance immédiatement le maire, Darius Philippe, un entrepreneur de Mondovì, spécialisé dans l’assistance aux installations de chauffage, qui peut connaître de première main le sort de ce centre de Cuneo au nom celtique, car il a choisi d’y vivre il y a plus de 15 ans. «Je suis venu vivre à Briaglia alors que c’était encore un village essentiellement agricole. Mais j’ai vu tout le potentiel”, se souvient Filippi.

Vue sur Monviso, position stratégique, à deux pas de l’autoroute. Mais le succès de Briaglia réside dans le fait d’avoir surmonté les obstacles qui piègent généralement les petites communes. «Nous n’avions pas de banque, nous n’avions pas Internet haut débit, nous n’avions pas d’école. Mais nous avons retroussé nos manches pour mettre en valeur le merveilleux panorama qui nous accueille chaque matin”, rappelle le maire qui terminera son mandat en juin.

La commune la plus riche du Piémont a grimpé dans le classement en attirant des artisans, des petits entrepreneurs, un dentiste, des gestionnaires avec la simplicité des bonnes idées. Pas de wifi? “Nous n’avons pas attendu le BUL, le forfait internet rapide du gouvernement, mais nous l’avons construit nous-mêmes sur le clocher d’une église désacralisée.” La banque a disparu ? “Nous avons conclu un accord avec la Poste.” Il n’y a pas d’école ? «Nous investissons ensemble pour organiser un bus public et envoyer les enfants à Vicoforte». Et puis sont venus les restaurants et les relais Colle Messino (une villa historique pour des événements). «Plus on investit bien, plus les riches arrivent et on a des ressources pour rénover les chemins et les ronds-points et donc attirer les citoyens». Maintenant aussi de Bahreïn. Comme un Beverly Hills au milieu des vignes».

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