L’avenir des localités périphériques du sud de l’Italie et de la Calabre

L’avenir des localités périphériques du sud de l’Italie et de la Calabre
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LAMEZIA TERME L’Académie de la Crusca a accepté le terme « restanza », inventé par Vito Teti. Dans le livre « Bread Stones. Une anthropologie du séjour », publiée en 2011, le chercheur soulignait : « L’aventure du séjour – la fatigue, la dureté, la beauté, l’éthique du séjour – n’est pas moins décisive et fondatrice que l’aventure du voyage. Les deux aventures sont complémentaires, il faut les comprendre et les raconter ensemble.”
Teti a ensuite considéré deux caractéristiques de nombreux Calabrais : beaucoup de ceux qui restent aiment universaliser le débat sur les qualités de leur territoire, qu’ils considèrent comme unique au monde ; de nombreux émigrés ont cependant une idée fixe de leurs lieux d’origine, presque la nécessité – encore aujourd’hui – de préserver un passé lointain que le capitalisme omniprésent efface, altère ou menace. D’eux, les jeunes Calabrais extérieurs à la région, partis à l’université ou à la recherche d’un travail, expérimentent les contradictions de leurs villages, modernes dans la consommation mais pas dans les services, à travers les médias sociaux. Dans le même temps, ceux qui vivent dehors ont des espoirs personnels clairs de rédemption collective et de retour dans leur foyer. Ce dernier aspect est généralement peu pris en compte, même s’il est désormais évident et récurrent. Le “reste”, selon Crusca, est “l’attitude de ceux qui, malgré les difficultés et poussés par le désir, restent dans leur terre d’origine, avec des intentions proactives et des initiatives de renouveau”. Teti, en bref, s’est concentré sur un concept qui est également un élément distinctif des habitants de la Calabre, en particulier dans les zones intérieures et de montagne : rester est difficile mais à bien des égards nécessaire, un stimulant dans un contexte spécifique quelque peu marqué par la marginalité, la pauvreté et minorité. Récemment, dans “La Repubblica delle idee”, des questions internes ont été débattues à Naples, un sujet que le Courrier de Calabre. En particulier, une comparaison plurielle sur le sort des lieux les plus isolés et les moins accessibles du Sud a permis d’analyser le présent et d’envisager l’avenir local de manière objective. Là, à Naples, l’économiste Pasquale Tridico a contesté, à propos du présent, “l’efficacité ennoblie dans la nouvelle gestion publique”. Selon l’universitaire, ancien président de l’INPS, l’économie d’échelle est devenue « la mesure de toutes choses : pour les écoles, pour les hôpitaux, pour les installations sportives, pour les administrations publiques, la poste, la police et même pour les églises ». «Tout – a observé le professeur Tridico – est aujourd’hui tourné vers le méga, le métropolitain». Le but, le mythe de l’efficacité, en somme, est, pour paraphraser le philosophe Protagoras, la mesure de tout, qui inspire et guide aussi les politiques de l’Union européenne, peu soucieuse des spécificités des territoires et de leurs différences ; net de l’objectif européen déclaré de soutenir la reconstruction des zones dites “déprimées”, y compris, en effet, la Calabre. Il faut alors se demander quelle est l’idée que les candidats au Parlement européen, désormais Calabrais, ont de l’intérieur et des montagnes de la Calabre.. Il faut se demander comment ces candidats pensent que ces territoires peuvent maintenir des habitants et des services de base, et si, selon eux, les lieux en question ont un avenir, dans une période historique où se mêlent taille, efficacité administrative et raisons économiques et financières. La centralisation administrative, les fusions, les fusions et la marginalisation des lieux à faible densité de population sont désormais une constante de la modernité, dans laquelle les pratiques d’incorporation de services, de renoncement aux droits individuels et collectifs et d’acceptation mécanique de décisions pénalisantes au nom de rationalisations déviantes, essentiellement contraires aux la personne humaine. Aujourd’hui donc, le grand défi concerne le sort, l’avenir des lieux – pour ainsi dire – en particulier les zones périphériques du sud de l’Italie et de la Calabre, c’est-à-dire celles qui sont déconnectées, peu accessibles, marginales et dotées de services publics inadéquats. À cet égard, il faut objecter que la logique (dominante) des investissements publics favorise des investissements tels que le Variante di valico (entre Toscane et Émilie-Romagne), en fonction de la taille des utilisateurs concernés. La côte ionienne de la Calabre semble être touchée précisément en ce qui concerne le renforcement du chemin de fer et de la route nationale. Il existe des autorités locales calabraises qui se concentrent sur les ressources de leurs territoires respectifs.. Comme Cotronei (Crotone), qui animera la conférence nationale « Écosystème, biodiversité, santé et bien-être : le potentiel de la région du Sila » les 27 et 28 avril, avec la participation du président de l’Institut Supérieur de Santé, Rocco Bellantonedu président du Conseil régional de Calabre, Filippo Mancusod’autres pouvoirs publics et scientifiques et experts qui discuteront, lors de cette première rencontre du projet “Sila Scienza”, des particularités environnementales de la région de Sila, du lien entre la salubrité de l’environnement et le bien-être personnel, et de la géodiversité de le plateau de silano, sur la façon d’exploiter les ressources agroalimentaires de la région, sur les produits du sous-bois, sur les caractéristiques de l’oléiculture locale par rapport à la santé, sur la valorisation du paysage historique et culturel de Sila et sur le avantages de l’économie circulaire.
C’est donc un événement important à suivre, à réfléchir et à raisonner sans préjugés. Cependant, la question fondamentale demeure : il suffit de s’appuyer, pour l’avenir des zones intérieures de la Calabre et pour éviter le dépeuplement, sur des initiatives comme celles des municipalités comme Riacequi s’est ouvert à l’accueil de citoyens non communautaires, comme Caccuri, qui peut se targuer de son propre festival littéraire, ou comme Belmonte Calabro, qui attire des chercheurs et des universitaires du monde entier avec des projets culturels de grande envergure ? Nous devrions essayer de donner une réponse vraie et un suivi à ces questions.
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