«Sous le ciel peint d’étoiles»: visites aux échafaudages pour admirer les fresques de San Francesco à Parme

C’est le rêve des croyants et des amateurs d’art : voir de près, à quelques centimètres de votre nez, les fresques qui décorent les voûtes très hautes et inaccessibles des églises médiévales. Un rêve devenu réalité à l’église de San Francesco del Prato à Parme. L’abside centrale est en cours de restauration et il a été décidé de rendre accessibles au public les échafaudages qui touchent les voûtes, avec une série de visites guidées qui auront lieu les samedis et dimanches jusqu’en juin, intitulées “Sous le ciel peint des étoiles”. (infos sur le site de l’église).
En toute sécurité, vous montez les escaliers en acier et admirez les grands tableaux qui racontent l’histoire très particulière de l’église construite non loin de la cathédrale.



À commencer par les fresques, cachées pendant des siècles derrière de lourdes couches de chaux, de stuc, de teintures, et redécouvertes ces derniers temps. En 2018 a débuté une opération de restauration totale de l’église qui a même apporté quelques surprises. Dans les voûtes de l’abside, des fresques du XVe siècle ont été trouvées, réparties sur la “vela” de l’abside, dans lesquelles apparaissent des motifs décoratifs et quelques figures, parmi lesquelles se distingue un “Christ Pantocrator”, attribué à Bernardino Grossi et Jacopo. Loschi.

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Mais la véritable nouveauté réside dans les murs latéraux de l’abside. On y a trouvé des fresques inédites du XVIe siècle, d’excellente facture et en bon état de conservation, qui nécessitent aujourd’hui toutes d’être étudiées pour déterminer qui les a peintes et ce qu’elles représentent exactement.
Puis en redescendant de l’échafaudage vous vous immergez dans le calme de l’église avec ses larges nefs et son histoire incroyable.

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Il faut d’abord imaginer que lors de sa construction en 1200, les espaces étaient complètement nus, suivant les règles franciscaines qui imposaient la sobriété et peu de fioritures même dans les lieux de culte. Ce qui parlait, de manière symbolique, c’était la lumière. Ici de manière marquée car l’église est orientée de manière à ce que l’abside soit sur l’axe du lever du soleil du jour le plus court de l’année, le solstice d’hiver, tandis que la façade est sur l’axe du coucher du soleil du jour le plus long de l’année. .année, le solstice d’été.

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Ce n’est que dans les années 1400, lorsque les diktats franciscains se sont assouplis, qu’elle a commencé à être décorée de manière somptueuse, à tel point que de nombreuses familles nobles de la ville y ont construit leurs chapelles familiales.
Période glorieuse qui fut balayée d’un coup d’éponge en 1804, avec les suppressions napoléoniennes. L’église fut désacralisée et transformée en prison et les traces des fenêtres ouvertes pour éclairer les cellules, équipées de grilles en fer, sont encore visibles sur la façade. Ici, entre autres, ont été emprisonnés l’écrivain Giovannino Guareschi et Gaetano Bresci, l’anarchiste qui a tué le roi Umberto I de Savoie. Ce passé malheureux a été archivé et aujourd’hui, heureusement, seule la beauté peut être trouvée.

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