La Russe Eva Gevorgyan, vingt ans, inaugure le samedi 27 avril le Festival international de piano de Brescia et Bergame

La transparence de Mozart, la densité de Bruckner. L’inauguration de la 61ème édition du Festival International de Piano de Brescia et Bergame, ce soir à 20h, amène le jeune pianiste russe sur la scène du Teatro Grande Eva Gevorgyan, née en 2004, lauréate de plus de 40 concours internationaux, accompagnée par l’orchestre Stuttgarter Philarmoniker, dirigé par Rémy Ballot. Conformément au thème de l’événement (« Horizon de Vienne. Hommage à Anton Bruckner »), le programme présente le Concerto pour piano et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart k 488 et la Quatrième Symphonie, dite « Romantique » d’Anton Bruckner.

Eva Gevorgyan, nous partons de Brescia, la ville d’Arturo Benedetti Michelangeli. Quel est son héritage pour les pianistes d’aujourd’hui ?
«Quand on m’a dit que je me produirais dans la ville de Michelangeli, j’étais vraiment excité. Michelangeli a toujours été l’un de mes pianistes préférés. Ma génération de musiciens a beaucoup de chance car elle a la possibilité d’écouter une quantité remarquable d’enregistrements de grands interprètes du passé. J’aime le son de Michelangeli, son élégance, sa transparence : ce que j’essaie aussi de mettre dans mes interprétations. En particulier, j’aime ses Concertos de Beethoven.”

Est-il plus compliqué de jouer le concerto k 488 de Mozart ou l’un des grands concertos romantiques pour piano ?
«Ils sont tous les deux compliqués. Disons que lorsque je joue du Rachmaninov ou du Tchaïkovski, il y a plus de notes et je trouve une plus grande difficulté technique et musicale. Cependant, Mozart, mais aussi Beethoven et Haydn, sont plus risqués car le public entend réellement chaque note que vous jouez.”

Vous êtes russe : êtes-vous d’accord avec le fait que la langue russe est l’une des écoles de piano les plus importantes de l’histoire ?
« Il y a de grands pianistes partout dans le monde mais j’ai la chance d’être né et d’avoir grandi dans la grande école de piano de mon pays, ce qui m’a donné des bases solides. Quand j’étudiais à Moscou, j’ai ressenti un sentiment très spécial d’être là avec tant d’autres jeunes musiciens. »

Et le répertoire musical italien ?
«J’aime l’opéra et le Bel Canto en particulier. J’ai récemment écouté le Concerto pour piano d’Ottorino Respighi et j’ai été enchanté. J’espère l’ajouter un jour à mon répertoire.”

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