«Il parlera d’IA, c’est la première fois pour un pontife»

Une semaine pour faire tapis. Le pari du vote européen, les 8 et 9 juin. Et la vitrine mondiale du G7 italien, du 13 au 15. C’est le double défi qui fait retenir Giorgia Meloni. Tout se passe sur les plages de Pescara, la forteresse de la droite italienne où Fratelli d’Italia a inauguré hier la conférence programmatique de trois jours qui débouchera sur la grande annonce de demain matin : Meloni sur le terrain, tête de liste dans tous les circonscriptions.

Le pape François sera présent au G7. Meloni: «Il participera à la table sur l’intelligence artificielle». Première fois pour un pontife

Alors que les tentes bleues sur la plage se remplissent de ministres, sous-secrétaires et chefs de partis, tourmentés par les selfies des militants, voici l’annonce surprise venue de Rome. Le pape François participera au G7 sur l’intelligence artificielle en présence d’un pontife : c’est la première fois qu’un pontife assiste au sommet des dirigeants occidentaux. Meloni donne des nouvelles du coup d’État avec une vidéo institutionnelle, tournée au Palazzo Chigi, avant d’assumer le rôle de leader du peuple et de partir d’ici, dans les Abruzzes. «Je suis convaincu que la présence de Sa Sainteté apportera une contribution décisive à la définition d’un cadre réglementaire, éthique et culturel pour l’intelligence artificielle», sourit le premier ministre dans la salle et s’exprime sur les règles claires qui doivent guider l’IA. révolution. un langage semblable au Saint-Siège. Il la définit comme « le plus grand défi anthropologique de cette époque » et « une technologie qui peut générer de grandes opportunités mais qui comporte aussi d’énormes risques ». Puis l’invitation du Pape à Borgo Egnazia, dans les Pouilles. Pas une mauvaise entrée en matière de plat principal, l’annonce désormais sur toutes les lèvres de la candidature aux élections européennes que le timonier de la droite italienne fera demain matin devant ses alliés : Matteo Salvini, Antonio Tajani, Maurizio Lupi.

LE TOUR VA AU NORD

Premier acte d’une tournée qui la mènera à nouveau dans les rues italiennes. Lors du sommet conservateur convoqué par le leader de Vox, Santi Abascal, à Madrid à la mi-mai, il renoncera presque certainement. Il est venu à Rome pour l’inviter, il y a dix jours. Mais la première ministre se limitera à une vidéo : le cercle magique lui a conseillé d’éviter une visite qui se transformerait en un affrontement ouvert avec Pedro Sánchez et rappellerait le vieux rassemblement ibérique d’il y a deux ans : « Je suis une mère, je je suis italien”. Trois étapes programmées en Italie. Et parmi ces nouveautés, il y en a une en Vénétie. Le Premier ministre y réfléchit depuis des jours et semble être sorti de l’impasse. La tournée Meloni devra passer par la région symbolique du Nord-Est qui, lors des élections de 2022, a donné un élan aux Frères d’Italie, archivant l’ère d’une droite entièrement enfermée dans le périphérique. Le signal politique est envoyé à la Ligue qui, ici, dans la région fief du « Doge » Luca Zaia, tentera de se défendre lors du vote européen de juin. C’est le véritable souci de Matteo Salvini, la Vénétie, et c’est pour cette raison que le leader de la Ligue du Nord a tenté d’enrôler Zaia jusqu’au bout, maintenant que la perspective d’un troisième mandat dans la région s’est estompée. Puis, face à la résistance du gouverneur, il a été décidé de jouer la carte Vannacci également au Nord-Est : le général du « Monde à l’envers » sera leader au Centre, mais pourrait aussi être en lice au Nord. . C’est encore le cas aujourd’hui, ici au festival de Pescara. Giovanni Donzelli, responsable de l’organisation et maître de cérémonie de la conférence des Abruzzes, a noté en fronçant les sourcils : “Il tire moins que l’été dernier, mais si les alliés le nomment, qu’il en soit ainsi”.

L’ATTENTE

Pour le reste, dans les Abruzzes, on attend uniquement “Giorgia” et sa corrida électorale. Posés sur les comptoirs, les gadgets actualisent le nouveau panthéon de la droite. Des calendriers couverts de citations courtoises, de Goethe à Platon, il y a aussi Ghandhi sur la « pureté du cœur ». Luca Ciriani annonce depuis la scène: «Le 6 mai, le premier ministre aura lieu à la Chambre». Voici Guido Crosetto qui se détache parmi les bébés-Meloniens en bavoir blanc et bleu qui demandent une piqûre. « Candidate Giorgia ? Pour l’amour de Dieu, c’est son choix, mais ce sera un travail difficile…”. Marchant comme lui, parmi les tribunes de la flamme, Arianna Meloni, sœur du premier ministre à la tête du secrétariat, ne peut pas se promener, hautement blindée par le personnel qui la protège des journalistes, debout en cercle comme les Spartiates. “Tu es sûr que tu ne cours pas aussi ?” “Encore? Et voilà, vous avez l’impression que mes enfants posent toujours la même question – il rit en réponse -. Dis la vérité, tu ne veux pas voter pour moi ?”.

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