enquêtes en cours – QuiFinanza

L’entreprise Trevalli Cooperlat, l’un des principaux groupes laitiers italiens, est au centre d’une enquête menée par le parquet de Pesaro. L’étincelle de cette enquête est née de la récente saisie de produits dans l’usine Fattorie Marchigiane di Colli al Metauro, une des sociétés contrôlées par le groupe. Cette entreprise, qui a fêté ses soixante ans en juin dernier, se retrouve désormais dans le collimateur des autorités judiciaires pour de prétendues violations graves.

En effet, il y a quelques jours, l’accusation d’utiliser de la soude caustique et du peroxyde d’hydrogène pour corriger l’acidité du lait avarié a été portée par un ancien employé de TreValli, une entreprise laitière. Cette révélation a été rapportée par Resto del Carlino.

L’accusation de l’ancien employé

Le délit présumé sur lequel se concentre l’enquête concerne la falsification de produits et la fraude commerciale. Actuellement, neuf noms figurent sur la liste des suspects, parmi lesquels des employés de production et la haute direction de Fattorie Marchigiane. Même un consultant externe et un technicien de laboratoire de l’Amap, l’Agence de l’agriculture et de la pêche des Marches, sont sous la loupe des procureurs.

Dans le communiqué de presse publié en juin dernier à l’occasion de son soixantième anniversaire, Trevalli Cooperlat se décrit comme une entreprise détenue par neuf coopératives membres présentes dans six régions italiennes, représentant une chaîne d’approvisionnement capable de collecter plus de 500 millions de litres de lait. Ce géant du secteur laitier, avec plus de 500 employés et un chiffre d’affaires d’environ 245 millions d’euros, distribue ses produits aussi bien en Italie qu’à l’étranger, avec une présence significative sur les marchés hors UE.

Toute cette affaire a éclaté lorsque le parquet de Pesaro a décidé d’ouvrir une enquête sur cette affaire. La plainte de l’ex-salarié a donné lieu à la saisie de deux cents tonnes de lait et de produits laitiers. Selon ce que rapporte le témoin, cette pratique était répandue au sein de l’entreprise et connue de tous.

L’utilisation de soude caustique et de peroxyde d’hydrogène pour corriger le lait caillé, en général, est une question extrêmement grave qui ne prend pas en compte la sécurité alimentaire et l’exactitude des pratiques de l’entreprise.

La soude caustique, également connue sous le nom d’hydroxyde de sodium, est un produit chimique extrêmement corrosif et dangereux en cas d’ingestion ou de contact avec la peau. L’utilisation de cette substance dans le traitement du lait représente un risque grave pour la santé des consommateurs, ainsi qu’un acte moralement répréhensible.

La difficulté de détecter la présence de soude caustique lors des contrôles est un autre motif d’inquiétude, car cette substance est volatile et peut être difficile à détecter.

L’entreprise nie l’incident

L’entreprise TreValli a rejeté les accusations portées par l’ancien employé, affirmant que les inspecteurs avaient confirmé la parfaite hygiène des environnements et l’intégrité des produits. Les investigations sont toujours en cours et il faudra attendre les résultats complets avant de tirer des conclusions définitives.

La réaction des syndicats

Les syndicats Fai Cisl, Flai Cgil et Uila Uil ont réagi à l’enquête en s’étonnant des nouvelles parues dans les médias concernant le groupe Cooperlat. Ces organisations syndicales, tout en réitérant la présomption d’innocence, réitèrent leur attachement à la légalité et au respect des règles. Ils soulignent également l’importance de garantir la sécurité alimentaire et la santé des consommateurs, ainsi que la protection des travailleurs et l’image de qualité du secteur agroalimentaire dans son ensemble.

Pendant ce temps, la police poursuit ses investigations

Une opération conjointe des Carabiniers et de la police judiciaire a permis la saisie de 90 tonnes de lait et de 110 tonnes de fromages frelatés, pour une valeur totale de plus de 800 mille euros. Le parquet a ouvert des enquêtes contre 10 individus et 3 entreprises pour fraude alimentaire.

La Fattorie Marchigiane a déclaré sa volonté de collaborertandis que le ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida a salué les efforts de l’Inspection centrale pour protéger les producteurs et les consommateurs.

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