À Naomo : Il n’y a tout simplement pas de honte

À Naomo : Il n’y a tout simplement pas de honte
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par Don Domenico Bedin*

Je me permets, sachant que je devrai éventuellement payer la note, d’intervenir dans cette campagne électorale pour le renouvellement du conseil municipal de Ferrare.

L’adjoint au maire Nicola Lodi revient avec une grande détermination et de nombreux moyens. Son point fort est l’engagement pris pour l’environnement et la sécurité. Son visage dans les « mille » affiches est apaisé et rassurant. Mais il existe un péché politique originel que la ville ne peut oublier.

Pour remporter les élections, il a manifesté et crié le slogan : « plus de rhum, moins de Roms » lors d’une marche vers la Via delle Bonifiche où se trouvaient quelques familles italiennes Sinte. Ou quand, sur la pelleteuse, il détruisait les maisons des invités nouvellement transférés, au mépris de leurs pauvres biens. Peut-être que la ville ne sait pas que les familles sinti, après diverses vicissitudes et en découvrant qu’elles étaient italiennes et ferraraises, munies d’une demande d’attribution de logement public, ont obtenu une maison en gérant bien le classement. Cela n’aurait-il pas pu se faire sans les humilier de manière indécente et raciste ?

Et je ne peux pas oublier le piquet de grève à Gorino contre ces filles réfugiées qui nous ridiculisaient dans toute l’Italie. Même à Formignana, par un après-midi froid, Naomo s’est opposé à l’arrivée de quelques réfugiés dans une maison que je gérais. Ce jour-là, les garçons furent accueillis, grâce à lui, par une brigade de police en tenue anti-émeute…

En perspective, ces attitudes violentes et fermées, toutes soutenues par le reste de la junte au moins par le silence, étaient politiquement insensées.

Ces derniers jours, les catégories d’entreprises agricoles, aux côtés d’artisans, de restaurateurs et d’industriels, ont souligné l’importance de la présence d’immigrés dans leurs entreprises et relancent la demande de main d’œuvre supplémentaire. Les réfugiés arrivés dans la province ces dernières années ont presque toujours été répartis dans les hameaux locaux (où Naomo aimait faire des razzias) et les jeunes accueillis trouvent immédiatement du travail. Ils constituent une ressource importante pour l’économie ferraraise. Mais la municipalité de Ferrare n’a pas mis une seule propriété à disposition, même pour les réfugiés ukrainiens !

Restaurer des propriétés et réparer des routes et des monuments dans des hameaux dépeuplés sans penser que ces lieux ne peuvent être des lieux de vie qu’à travers une sage politique d’accueil et d’intégration n’est qu’une myopie et un gaspillage d’énergie. Finalement on apprend que certains représentants des communautés étrangères de Ferrare sont contactés par Naomo pour adhérer à la Ligue et ils acceptent. C’est vraiment agréable de savoir que ceux qui ont été rejetés et considérés comme un danger pour la société ferraraise sont désormais considérés comme un dépositaire de voix utiles pour continuer à gouverner contre ceux qui sont issus de la pauvreté et des guerres. Il n’y a absolument aucune honte !

*président de l’association Viale K

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