La force du groupe derrière les succès et les records de la Juventus cette saison. Domenico Toscano l’a réitéré à chaque fois que l’occasion se présentait : le vestiaire uni et le fait de pouvoir compter à tout moment même sur ceux qui ne parvenaient pas à trouver le terrain de manière cohérente, ont permis de ne jamais baisser la force d’impact dans chaque match joué. En pratique, l’entraîneur calabrais s’est retrouvé avec une liste de vingt titulaires presque interchangeables, ce qui lui a permis de surmonter les urgences et de changer souvent à la volée le visage de matches autrement bloqués.
Un exemple pour tout le monde, le derby de Rimini le 9 février, un match déjà délicat en soi et qui s’est produit à un moment crucial de la saison, avec Torres toujours dangereux.
Cavalluccio est arrivé à ce match avec des absences importantes : Varone et Silvestri disqualifiés, De Rose et Kargbo blessés et, même sur le banc, pratiquement inutilisables. En résumé, une nouvelle formation avec le duo Francesconi-Saber au milieu de terrain et Piacentini en défense, quelqu’un qui avait rarement vu le terrain jusque-là. Résultat: Cesena a joué un des meilleurs matchs de la saison, Saber en particulier a réalisé une super prestation, l’entraînement s’est terminé déjà en première mi-temps avec des buts d’Adamo et Shpendi.
Large possibilité de choix pour l’entraîneur également déterminée, ou peut-être surtout, par l’explosion de jeunes devenus rapidement adultes et souvent aussi décisifs. Si normalement les “enfants”, surtout dans les équipes qui visent haut, sont utilisés comme alternative occasionnelle aux titulaires plus expérimentés, à Cesena la coutume s’est inversée avec Shpendi, Pieraccini, Francesconi et Berti devenant les premiers choix grâce à des performances positives, sans oublier David qui a également été utilisé souvent et volontiers, et les titulaires présumés qui ont assumé le rôle d’excellents ajouts au cours du match en cours.
Cela a considérablement allongé la liste de choix pour Domenico Toscano et tout cela s’est traduit par une continuité de performance sans ces déclins physiques ou psychologiques considérés comme presque physiologiques au cours d’une saison. Si l’on considère que l’année dernière, Francesconi n’avait vu le terrain que 7 fois pour un total de 289 minutes jouées, Pieraccini 2 (180 minutes) et David n’avait été appelé que 5 minutes pour ses débuts à San Donato Tavarnelle, Tommaso Berti était prêté à l’équipe de printemps de la Fiorentina et son frère Stiven a été préféré à Cristian Shpendi, encore un jeune joueur de l’académie, l’écart avec cette saison où pour tout le monde on dépasse largement les 20 matchs joués, est évident.
Mais il n’y a pas de croissance des jeunes sans un environnement sain et des « personnes âgées » qui sont également prêtes à se retirer sans mettre à mal le vestiaire. Et nous revenons ici à la discussion initiale : la clé du succès se trouve dans un groupe fort et soudé où chacun se sent habilité. C’est une recette qui devrait également être reproposée en Serie B.
