Le dernier gardien du Pô prend sa retraite

CRÉMONE – Il lui suffit de jeter un œil à la rivière, calculer le courant, reconnaître ces signes indubitables de crue ou de sécheresse, ces extrêmes que seul le Pô est capable d’accorder, pour savoir de combien le fleuve montera dans les prochaines heures ou « combien d’eau il perdra », ou quoi heure où passera la vague d’inondation de Becca et à quelle heure arrivera-t-elle à Crémone. Et toujours avec une précision des minutes et des secondes. Giacomo Pattin a plus de quarante ans d’expériencemoi, d’abord mûri dans le glorieux et historique Magistrat du Pô, créé après l’inondation catastrophique de 1951, en remplacement des Ingénieurs Civils, puis colonne, mémoire historique, et grand expert de la rivière Aipo qui à partir du 1er mai, le dernier ‘ surveillant du Pô, prendra sa retraite et est le dernier, après le « légendaire » Luigi Maccabelli, avoir vécu deux expériences Magistrato-Aipo.

Giacomo Pattini est né dans un pays aux petits fleuves, à Aarau en Suissemais il s’installe immédiatement dans la région de Parme et est fasciné par la Bassa, par les traditions, les couleurs, les saveurs et la culture qui gravitent autour du Pô. Très jeune, en 1984, il rejoint le corps du magistrat de Parme. le Pô au Bureau des Opérations de Crémone avec le rôle de « superviseur plombier », en contact direct avec le Grand Fleuve, lorsque chaque superviseur avait sa propre malle de garde.

Del Magistrato sera une référence jusqu’en 2002, date à laquelle l’organisme est supprimé et devient Aipo, l’agence interrégionale du Pô, dirigée par les quatre régions appartenant au bassin du Pô : Piémont, Lombardie, Émilie-Romagne et Vénétie.

Le personnage auquel Pattini est lié est celui du surveillant hydraulique du Magistrat du Pô, actif dans le service de surveillance « en temps de paix » et opérationnel dans le service des inondations en cas d’urgence hydraulique, comme lors des deux crues historiques du Pô en 1994 et 2000, qui vivait de service en première ligne, connaissant les habitants de la plaine inondable et des remblais, des problèmes, souvent des inconvénients, sans parler des calamités, mais Pattini a toujours compris et aimé leur certitude de vivre au bord du fleuve, sur le fleuve, malgré tout, et de devenir l’un d’entre eux.

Toujours disponible, à toute heure du jour et de la nuit, la mémoire historique des inondations et des sécheresses, liée à notre journal par un respect de plusieurs décennies, sortait toujours le “bon registre avec les bonnes données, les données précises”, peut-être écrit de manière rigide à la main et avec une belle écriture. Amis et collègues le fêteront en portant un toast au Pô.

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