cette fois-là, Cruz et Signori se sont retrouvés écrasés par le triplé d’Inamoto

Nous publions l’article rédigé le 17 juillet 2022 à l’occasion du 20e anniversaire du match Intertoto entre Bologne et Fulham.

L’atmosphère de Londres

Nous sommes arrivés à Londres tôt le matin du 27 août, il y a vingt ans, dans un avion rempli de journalistes, de sponsors et d’amis d’amis, comme c’était l’usage à l’époque de la présidence de Giuseppe Gazzoni, jamais avare lorsqu’il s’agissait d’organiser des matchs européens à l’extérieur. Spoiler : c’est la dernière apparition des Rossoblu dans une coupe d’Europe, même si à l’époque, en se promenant dans la City, si quelqu’un l’avait prédit, personne ne l’aurait cru. Bologne était là presque par hasard : lors de la dernière manche du championnat, le 5 mai 2002, avec une victoire Brescia aurait pu se qualifier pour le Ligue des champions.

Les trois objectifs

Au lieu de cela, tout s’est passé : les Rossoblu ont marqué trois buts, la Lazio, leur concurrent direct, au lieu d’esquiver, a battu l’Inter, cousant le scudetto sur la poitrine de la Juventus. En un amen, le Bologne a terminé de la quatrième à la septième place, hors Ligue des Champions, hors UEFA et même dans l’Intertoto. L’été était alors parsemé de « vrais » matchs, au lieu des traditionnels matchs amicaux : le Bate Borissovchampion de Biélorussie que quelques années plus tard on verra même en Ligue des Champions, le Téplicel’équipe où il a grandi Edin Dzeko, ont été le chemin qui a mené à la finale en double tour contre Fulham. Cela a commencé le 20 juillet, il y a vingt ans, au Dall’Ara, Julio Cruz, Beppe Signori, Gianluca Pagliuca, le futur champion du monde Cristian Zaccardo sur le terrain, treize mille spectateurs dans les tribunes.

Le chemin

Un chemin facile, que Bologne avait déjà parcouru en 1998 en remportant le tournoi, qualificatif pour la Coupe UEFA. Mais cette fois, lors du dernier acte, il y avait une équipe de Premier League nettement plus compétitive que l’équipe de Premier League. Ruch Chorzow supprimé par Carlo Mazzone quatre ans plus tôt. Nous attend à Londres, c’est le Fulham de Mohammed-Al Fayedle roi de Le grand magasin Harrod’sle père de Dodi, décédé dans le tragique accident d’Alma le 31 août 1997 avec sa compagne Diane Spencer. Le match s’est joué au très détesté des fans de la Juventus, Loftus Road, domicile des rivaux des Queens Park Rangers : Craven Cottage était en fait censé ouvrir le chantier de rénovation, qui n’a en revanche jamais eu lieu au cours de cette saison. Cependant, même Loftus Road n’était pas une installation moderne : files d’attente étroites, spectateurs bondés, structures à la limite du délabrement, mais toujours meilleures que le stade d’origine, qui, selon leUEFA il était inutilisable pour les compétitions internationales. Quelques talents inexplorés du football européen sur le terrain : Cheval Malbranquen’est jamais devenu ce qu’il pourrait devenir, Luis Boa Morte, comme ci-dessus, dans le but Edwin Van der Sar à la fin de sa carrière. Et puis ce Juinichi Inamoto, tout juste après deux buts lors de la Coupe du Monde à domicile – celui de Byron Moreno – et envoyé sur le terrain, au match aller au Dall’Ara, presque par désespoir par l’entraîneur Jean Tiganà. Le joueur japonais, qui à 42 ans évolue toujours dans la série C japonaise, était arrivé deArsenal et a marqué quatre buts en coupes : tous contre Bologne. Un à l’aller, en effet, pour clôturer le match à 2-2, et trois au retour, où il semblait que Maradonaa ramené le ballon à la maison et a brisé les rêves de Bologne.

Le match

Ce fut un match prophétique, que l’on retrouve aujourd’hui. Le Fulham s’est écrasé le rossoblù, liquéfié par le triplé de Inamoto et le rythme des adversaires. Imaginer que cette équipe puisse continuer à jouer un championnat sur le « côté gauche du tableau », comme on dirait aujourd’hui, était une illusion. L’âge d’or était terminé, il s’arrêtait là, un Chemin Loftusen finale duIntertoto 2002, le dernier match européen joué par Bologne. Cuite par un tournoi éreintant qui a débuté en juillet, l’équipe a lutté comme une bête contre les Anglais puis pendant le championnat, où elle n’a jamais retrouvé le rythme qui avait caractérisé les meilleures années de l’époque. Gazzoniceux de UlivieriDe Mazzone et aussi celui de l’année précédente avec Francesco Guidolin. La saison 2002-2003 fut un désastre surtout dans son déroulement, c’était celui du fameux “ville de m…” prononcé par un Guidolin épuisé par les critiques, souvent spécieuses, et par le déclin progressif de l’entreprise : les vétérans étaient de plus en plus âgés et les meilleurs devaient se retrouver sur le marché pour renflouer les caisses désormais exsangues. Ce furent des années cruciales pour le football européen. Le football devenait un business et Bologne ne pouvait pas monter dans ce train, se lançant dans un voyage succulent vers l’oubli. Les équipes de première ligueabordables à l’époque, se métamorphosaient en machines à sous, la série A était plutôt destinée à un crépuscule insoupçonné.

L’épilogue

Un an après ce match, le 27 août 2003, quelques jours avant le début du championnat, Guidolin il est descendu du carrousel rouge et bleu, sur lequel il est remonté Mazzone. En juin 2005, la relégation en Serie B a eu lieu, puis elle s’est répétée en 2014, au terme d’une décennie moralement dévastatrice pour le football urbain. Bien sûr, après le triplé de Inamoto Il y avait Calciopoli et d’autres événements, mais ce soir-là Londres exposé les faiblesses de Bologneune entreprise encore organisée et gérée comme celles deancien régimealors que le football changeait radicalement.

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