Les infirmières arrivent en Lombardie en provenance d’Amérique du Sud. Stratégies pour couvrir les besoins

Les infirmières arrivent en Lombardie en provenance d’Amérique du Sud. Stratégies pour couvrir les besoins
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La mission de Guido Bertolaso ​​en Argentine et au Paraguay à la recherche de médecins et d’infirmières pour les installations de Lombardie s’est bien déroulée. Lors d’une conférence de presse, le conseiller sanitaire de Lombardie a annoncé la disponibilité potentielle de plus de 3.000 infirmières et de plus de 500 médecins intéressés à rejoindre l’Italie. En outre, 50 courriers électroniques sont arrivés dans la Région de la part de professionnels qui, sur initiative personnelle, ont exprimé leur intérêt pour travailler en Lombardie. Et les médecins et infirmières italiens ? Un nouvel appel d’offres est prévu pour eux. Si tous les postes disponibles ne sont pas pourvus, des appels d’offres seront lancés pour le personnel des universités des pays avec lesquels la Région entame une collaboration avec des préavis à durée déterminée. Des cours de formation italienne et des cours de perfectionnement professionnel seront mis en place pour le personnel sud-américain et la qualification détenue sera reconnue au niveau régional comme l’exige la réglementation révisée il y a un an, en période de pandémie, à la place des contrôles du ministère de l’Éducation. Santé. La Région est également disposée à aider le personnel soignant qui traversera l’Atlantique avec des incitations économiques et des concessions dans les transports et le logement.

Pour Stefania Pace, coordinatrice régionale des Ordres des professions infirmières de Lombardie, la solution choisie n’est pas la bonne. «La Région répond à la fuite à l’étranger de ses professionnels en essayant d’en recruter de nouveaux dans d’autres pays. J’inviterais le conseiller Bertolaso ​​​​à convoquer les ordres et les représentants du monde infirmier pour une discussion, où nous pourrions donner quelques suggestions utiles et ouvrir quelques réflexions. Pace, qui est président de l’OPI Brescia, regrette que dans toute l’histoire du “voyage” de Bertolaso ​​racontée par les médias, il y ait des “non-dits”. «Tout d’abord, personne ne met en avant la qualité des soins que les professionnels de santé italiens sont appelés à fournir. N’en déplaise à nos collègues étrangers, dont l’enthousiasme et la capacité à s’impliquer ne se discutent pas, nous ne connaissons pas le niveau de leurs compétences. Par exemple, la connaissance de la langue est essentielle pour communiquer avec le patient. Deuxièmement – rappelle Pace – les lacunes à combler se situent à la fois dans les hôpitaux et dans les soins communautaires. Le décret ministériel 77 représente également un défi pour nous, infirmières italiennes, il nous oblige à connaître les fonctions des professionnels avec lesquels nous interagissons dans les foyers communautaires, ainsi que la structure des services sanitaires et sociaux nationaux et régionaux. Enfin, il faut bien expliquer la question des manquements, sans oublier les problèmes que nous soulevons depuis des années et à l’origine des manquements.”

«Nos cours universitaires – détaille Pace – sont de haut niveau, sélectifs et nous sommes recherchés, à tel point qu’environ 6 mille infirmières lombardes formées en Italie exercent à l’étranger (4 mille rien qu’en Suisse). En revanche, en Italie, la catégorie reçoit 23% de moins que la moyenne de ses collègues des autres pays de l’UE. Quelles stratégies devons-nous adopter pour faire revenir nos collègues émigrés, qui représentent les deux tiers de la pénurie totale d’infirmières en Lombardie ? J’ai lu que la Région réfléchit déjà à des incitations pour les infirmiers qui viendront d’Amérique du Sud : mais pourquoi ne parle-t-on pas de valoriser les professionnels de santé locaux ? La coordination des infirmières lombardes a déjà avancé des propositions. «Pour ramener des collègues de l’étranger, le décret législatif 34 de 2019 pourrait être appliqué, ce qui réduit le revenu imposable des professionnels retournant en Italie. Au niveau régional, pourraient alors être reconnues une allocation, ou des contributions financières pour la formation, ou encore des aides aux familles (je me souviens que 80 % de notre profession est composée de femmes). Seuls nos collègues étrangers d’aujourd’hui, revenus malgré des incitations ciblées, pourraient apporter des tournants décisifs dans nos réformes. Et dans le sillage de la Lombardie, nous pourrions commencer à apporter une solution au reste du pays. » Les syndicats estiment que, par rapport aux paramètres européens, il manque au total 175 000 infirmières en Italie.

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