en Lombardie, 450 cas de mésothéliome chaque année. “Mais aucune condamnation depuis 2016”

Les signes du passé reviennent avec vigueur dans le présent. Et si l’utilisation deamiantematériau principalement utilisé dans les années 70 et 80 dans les secteurs de la construction et de la sidérurgie, semble désormais être un chapitre clos, ses effets sont encore visibles aujourd’hui et portent un nom : le mésothéliome. Il s’agit d’une tumeur rare associée avant tout à l’exposition à l’amiante et qui survient plus fréquemment chez l’homme.

En Lombardie, il y a 450 à 470 nouveaux cas de mésothéliome par an. En ce qui concerne le sexe masculin, il y a 5,7 cas pour 100 mille habitants. Pour les femmes, le taux est d’environ 2,2. C’est ce qu’a révélé le Dr Carolina Mensi, responsable du registre du mésothéliome de la région Lombardie de la fondation IRCCS Ca’ Granda Ospedale Maggiore Policlinico de Milan. Et il ajoute : « Outre les mésothéliomes, nous travaillons également sur d’autres tumeurs causées par l’amiante, comme celles qui touchent le poumon, le larynx et l’ovaire». Depuis 1992, par la loi n. 257, l’amiante est interdite en Italie et il existe des réglementations qui nous obligent à vérifier sa présence dans les bâtiments publics et à réglementer ses méthodes d’élimination. En Lombardie, deux décharges sont opérationnelles pour le désamiantage et depuis des années, la Région est active avec un plan spécifique qui prévoit la réhabilitation des sites. En 2019 et 2020, des appels d’offres ont été approuvés pour l’attribution de contributions aux citoyens pour la démolition des toitures.

S’il est reconnu depuis des années que l’amiante est la principale cause du mésothéliome, d’un point de vue juridique cela est moins évident. En fait, depuis 2016, il n’y a plus eu condamnations à la Cour suprême pour homicide involontaire résultant d’une exposition à l’amiante. La plupart des procès qui se sont déroulés à Milan et qui ont vu les dirigeants des entreprises sur le banc des accusés se sont terminés pour la plupart par acquittements. Un exemple en est le procès contre les cinq anciens directeurs du Théâtre de La Scala, accusés d’être responsables de la mort d’une dizaine d’ouvriers, parmi lesquels des techniciens, des opérateurs et même un chanteur d’opéra.

«Il n’est pas possible d’identifier la période initiale et la période finale pendant laquelle la matière cancérigène a été respirée. À cause de ça il est difficile d’attribuer une responsabilité pénale» explique l’avocate Simone Vallese qui a assisté certains proches des victimes lors du procès. «Il existe désormais une jurisprudence consolidée selon laquelle il existe une tendance à l’acquittement s’il n’y a pas de certitude d’une corrélation entre la maladie et l’amiante qui, peut-être, a été respirée sur le lieu de travail pendant des années. Et cela rend plus difficile la reconnaissance de la responsabilité pénale. »

Selon la Fondation Airc, 90 pour cent des mésothéliomes sont dus à une exposition à l’amiante. Au cours des 20 dernières années, on estime que l’amiante a été responsable de plus de 7 000 cas de mésothéliome en Lombardie.

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