Le pape François à Venise : « Sans garanties, elle pourrait cesser d’exister. Nous devons construire des lieux où personne ne se sent exclu. »

Le pape François à Venise : « Sans garanties, elle pourrait cesser d’exister. Nous devons construire des lieux où personne ne se sent exclu. »
Le pape François à Venise : « Sans garanties, elle pourrait cesser d’exister. Nous devons construire des lieux où personne ne se sent exclu. »

DeGian Guido Vecchi, envoyé à Venise

Le Pontife commence la visite depuis la prison pour femmes de la Giudecca : « N’isolez pas la dignité ». Messe sur la Place Saint-Marc devant plus de 10 mille fidèles. Il est le premier pape à visiter la Biennale de Venise

« Dieu sait qu’en plus d’être belles, nous sommes fragiles, et les deux choses vont de pair : un peu comme Venise, splendide et délicate à la fois». François arrive pour la première fois dans la Lagune (le dernier pontife était Benoît XVI en 2011) et est le premier pape à visiter la Biennale d’art, le pavillon érigé par le Saint-Siège dans la prison pour femmes de la Giudecca (« Chaque fois que je vais en prison, je me dis : pourquoi eux et pas moi ? »). Il y a quelque chose de symbolique dansimage du Pape quittant son fauteuil roulant pour traverser le canal de la Giudecca à bord d’un patrouilleur, qui depuis Punta della Dogana traverse un pont flottant en voiture électrique pour célébrer la messe sur la place Saint-Marc. Le Rédempteur, Saint Georges, Santé. Le ciel est nuageux, mais un peu de soleil est apparu : Francesco regarde autour de lui et admire le miracle de «cette ville bâtie sur l’eau» qui «sans le soin et la protection de cet écrin naturel pourrait même cesser d’exister», dit dans l’homélie : “C’est aussi notre vie”. Ils sont dix mille fidèles répartis dans des secteurs soignés devant la scène, du côté du Musée Correr ; l’espace devant la Basilique est laissé libre pour le dernier hommage du Pape aux restes du premier évangéliste, et le paradoxe est que tout semble plus ordonné et moins chaotique par rapport au siège des touristes de ces derniers jours (voici le histoire du jour). «Si nous regardons cette ville aujourd’hui, nous admirons sa beauté enchanteresse, mais nous sommes également inquiets des nombreux problèmes qui la menacent: les changements climatiques qui ont un impact sur les eaux de la lagune et sur le territoire, la fragilité des bâtiments et du patrimoine culturel mais aussi des hommes, la difficulté de créer un environnement à taille humaine par une gestion adéquate du tourisme… ” .

La visite de Francesco a commencé dans la prison de la Giudecca, parmi les œuvres d’art, les artistes et les détenus qui ont participé à l’installation, un exemple de réinsertion: «Ne pas « isoler la dignité », mais donner de nouvelles possibilités ! ». ET Bergoglio a parlé de l’art comme des « villes de refuge » bibliques le long du Jourdain., des lieux qui « désobéissent au régime de violence et de discrimination pour créer des formes d’appartenance humaine capables de reconnaître, inclure, protéger et embrasser chacun, en commençant par le plus petit ». Il est nécessaire que les arts deviennent « une sorte de réseau de villes de refuge », a-t-il déclaré : « Pour libérer le monde des antinomies insensées et désormais vidées, mais qui cherchent à prendre le dessus dans le racisme, la xénophobie, les inégalités, déséquilibre écologique etaporophobie, ce néologisme terrible qui signifie « phobie des pauvres »». Le thème de la Biennale d’art de cette année est « les étrangers partout » : e François dénonce “le rejet de l’autre”cet « égoïsme qui nous fait fonctionner comme des îles solitaires au lieu d’archipels collaboratifs ».

C’est pour cela qu’il dit : « Je vous implore, amis artistes, d’imaginer des villes qui n’existent pas encore sur la carte : des villes dans lesquelles aucun être humain n’est considéré comme un étranger ». En allant vers les autres, il a également dit ceci aux jeunes rencontrés devant le Salut : “Laissez votre téléphone portable, c’est utile pour communiquer, mais rencontrez des gens !”. C’est ainsi que Venise, « a toujours été un lieu de rencontre et d’échange culturel », est appelée « être un signe de beauté accessible à tous, en partant du moindre, un signe de fraternité et de souci de notre maison commune”, explique François aux fidèles de la place Saint-Marc : “En restant unis au Christ, nous pourrons apporter les fruits de l’Évangile dans la réalité dans laquelle nous vivons : fruits de justice et de paix, fruits de solidarité et d’entraide ; des choix judicieux pour sauvegarder le patrimoine environnemental mais aussi humain : nous avons besoin que nos communautés chrétiennes, nos quartiers, nos villes deviennent des lieux hospitaliers, accueillants et inclusifs. »


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28 avril 2024 (modifié le 30 avril 2024 | 18h07)

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