Cremonini: «Ce 1er mai j’étais à Imola, Senna n’était pas un héros, mais un poète»

«Pourquoi la mort d’un poète est-elle si différente de toutes les autres ?». Un hommage à Ayrton à l’occasion du trentième anniversaire de sa mort, en réécoutant ‘Marmellata #25’

par Pierre roulante

Photo : Leandro Manuel Emede pour Rolling Stone Italia

Il y a trente ans, le 1er mai 1994, Ayrton Senna perdait la vie après un effrayant accident survenu au virage Tamburello du circuit d’Imola. Cesare Cremonini se souvient de lui aujourd’hui, racontant ce qu’il a vu et ressenti ce jour-là et l’impact que cela a eu sur sa musique.

«J’étais à Imola le 1er mai 1994, dans la tribune devant la ligne droite, avec mon père et mon frère», écrit Cremonini sur Instagram. «Je me souviens de chaque instant de cette journée, du départ tôt le matin au rugissement de l’hélicoptère qui transportait Senna vers l’hôpital Maggiore de Bologne. Le silence qui nous a accompagnés jusqu’à la maison est resté avec moi depuis ce jour. »

« Pourquoi la mort d’un poète est-elle si différente de toutes les autres ? Ce n’est pas le cas lorsqu’un héros meurt. A la mort des poètes, il n’y a pas de contes de fées à transmettre à la postérité, pas d’actes à imiter. Quand un poète meurt, ce qui reste est quelque chose de profond et de mystérieux, comme cela arrive aux divinités. C’est ce qui restait de Senna, qui n’était pas un héros. Dans la littérature sportive, Senna était un poète.”

«J’ai vieilli un peu ce 1er mai à Imola. Les dimanches n’avaient plus la même saveur enfantine. De caresses et de disputes. Un peu de ce silence est resté en moi et quelques années plus tard, c’est devenu de la musique. “Depuis que Senna ne court plus, ce n’est plus dimanche”. Et nous n’oublions pas.”

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