Le Conseil d’État revient sur les concessions balnéaires et redevient un législateur

Le Conseil d’État revient sur les concessions balnéaires et redevient un législateur
Le Conseil d’État revient sur les concessions balnéaires et redevient un législateur
Avec la phrase no. 3940 du 30 avril 2024, la septième section du Conseil d’État revient pour statuer sur l’épineuse question des concessions de plages. On pourrait dire “nous faisons comme d’habitude”, et en fait il est difficile de formuler une autre exclamation, surtout en se concentrant sur la dernière partie de la peine, lorsque le juge administratif semble subir les “tentations” habituelles de remplacer les prérogatives cela devrait appartenir exclusivement au Parlement et au Gouvernement.

A cet égard, même si chacun sait qu’un dialogue étroit est en cours entre le Gouvernement et l’Union européenne pour trouver un accord en matière de réorganisation du domaine maritime de l’État, le Conseil d’État n’a pas jugé opportun de respecter la loi qui prévient le Les administrations ont appelé les procédures de mise en concurrence à la disposition du public et ont de facto obligé ces dernières à agir dans ce sens. Non seulement cela, mais cette obligation a été délibérément donnée à la suite de la cartographie réalisée par le Gouvernement et transmise aux institutions euro-unitaires, qui atteste techniquement de la non-existence de l’exigence de rareté de la ressource étatique côtière et dont la fiabilité semble être, à ce jour, au centre de la table des négociations entre l’État membre et la Commission européenne.

Et c’est précisément par rapport à l’absence de l’exigence de rareté des ressources que le juge administratif manifeste, une fois de plus, son intention de combler (rectius : occuper) l’inertie du législateur, alors même que ce dernier s’interface avec les institutions supranationales pour se développer ( il est temps) une réglementation spécifique concernant les concessions des États maritimes. À cet égard, le paragraphe § 11.9. est emblématique, surtout lorsque Palazzo Spada, en rejetant la thèse de la société appelante, déclare qu’elle n’est pas fondée “car la ressource est certainement rare, comme ce Conseil d’État l’a déjà précisé dans le même arrêt en séance plénière [la n. 17 del 2017]et la présence ou l’absence d’intérêt transfrontalier ne dépend certainement pas de la simple pertinence économique limitée – même si elle est seulement énoncée – de la concession”.

Ainsi, le juge administratif réaffirme sans détour l’existence de l’exigence de rareté de la ressource côtière en ne justifiant pas son affirmation et, de plus, en faisant usage des prérogatives d’un autre pouvoir étatique, à savoir le pouvoir législatif, que seul le Parlement – ou le Gouvernement sur délégation de ce dernier – peut exercer. En outre, la septième section juge totalement hors de propos la pertinence économique de la concession, qui semble au contraire avoir été l’une des principales questions que la Commission européenne elle-même a soulevées à l’égard de l’exécutif italien. Enfin, il faut souligner la référence faite par les juges au précédent, considéré comme contraignant, de l’Assemblée plénière no. 17 de 2021, qui présente les défauts mêmes et identiques qui ont conduit les sections unies de la Cour de cassation (voir https://www.traniviva.it/notizie/concessione-balneari- Ancora-troppe-incertezze-cosi-la -bolkestein -est-devenu-réalité/) d’annuler avec report la décision « jumelle » n° 18/2021 À cet égard, la question se pose spontanément : comment peut-on rappeler un précédent jurisprudentiel qui reproduit exactement le même défaut, c’est-à-dire l’excès. du pouvoir juridictionnel en raison de l’exclusion du contre-interrogatoire (en tant que principe directement protégé par la Constitution) d’une partie nécessaire, pour laquelle la Cour suprême a annulé un arrêt de contenu similaire. Les doutes demeurent, en effet, croissants, étant donné que. les décisions des Sections Unite ne semblent pas avoir été acceptées par les juges du Palais Spada.

En définitive, la situation concernant le secteur maritime étatique – et ses opérateurs – semble être devenue extrêmement compliquée suite à la décision répétée du Conseil d’État de superposer ses prérogatives juridictionnelles à celles appartenant au seul législateur, avec cette fois une décision difficile à comprendre. visant à accélérer les procédures d’appel d’offres malgré les négociations en cours entre Rome et Bruxelles. Pas une bonne nouvelle à communiquer aux entrepreneurs et aux travailleurs du secteur balnéaire, dans un jour qui devrait plutôt être une fête. C’est pourquoi ce 1er mai ne peut qu’inclure une pensée respectueuse pour un secteur qui est soumis depuis des années à l’inertie, à l’indécision et au manque de courage des autres et qui mérite un certificat de pleine solidarité.

– Avv. Francesco Tomasicchio, (doctorant en droit comparé à l’Université de Rome “La Sapienza” et actuellement chercheur invité à la Columbia Law School de New York)

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