Melchiori, chef-d’œuvre de la Liberté. Scardino vous ouvre les portes de la villa

Melchiori, chef-d’œuvre de la Liberté. Scardino vous ouvre les portes de la villa
Melchiori, chef-d’œuvre de la Liberté. Scardino vous ouvre les portes de la villa

Villa Melchiorri. En fait non, Villa Melchiori. Melchiori ou Melchiorri ? Combien de « r » ? Comment prononcer? “Le décorateur Pedroni a rapporté sur la façade, avec des lettres sinueuses, le nom de “Melchiorri Floricoltore”, faisant une erreur qui s’est perpétuée dans les bibliographies ultérieures”. Bref, la bonne version serait Villa Melchiori.

La question est résolue par Lucio Scardino (critique et historien de l’art de Ferrare), dans un pamphlet qui sera présenté demain, à 17 heures, à la Bibliothèque Ariostea. Le petit volume, intitulé ‘Villa Melchiori. Le chef-d’œuvre de Liberty Ferrarese’ a été publié à l’occasion du 120e anniversaire de la construction de la villa de Viale Cavour, véritable manifeste de l’Art nouveau à Ferrare, inaugurée à l’été 1904. En particulier, c’était le 30 juillet 1904, quand les portes se sont ouvertes et que la ville, l’espace d’un instant, est devenue un peu plus parisienne. L’événement restera gravé dans les mémoires à l’occasion de la fin de la restauration de la villa, par l’architecte Marcello Bosi, aidé par une équipe qui comprend également l’artiste-ingénieur Marcello Carrà. Le 30 juillet 2024, la Villa Melchiori ouvrira à nouveau ses portes aux citoyens : il sera possible de visiter non seulement le jardin, mais aussi les intérieurs, et surtout d’admirer la façade éclairée par un spectacle de vidéo-mapping. Nous parlerons donc aussi des clients de l’entreprise : Ferdinando Melchiori et Giuseppina Marchi, producteurs de fleurs qui, à l’automne 1903, confièrent au jeune ingénieur Ciro Contini la tâche de construire le bâtiment « ensuite embelli sur la façade – écrit Scardino – par le ciment orné d’Arrigo Minerbi et le fer forgé forgé par Augusto De Paoli”. Le résultat? “Des styles tirés du linéarisme de l’Art nouveau français et belge”, immergés dans “une mise en perspective imaginative et une douceur plastique savoureuse, presque sensuelle”. Ensemble de dichotomies convergentes et divergentes, la villa toujours nouvelle et ancienne sera toujours une île du Tibre dans la rivière Viale Cavour, comme le représente magistralement Marcello Carrà dans le livre de Scardino. Le livret, en effet, rassemble et anthologie une série de représentations picturales et graphiques inspirées du bâtiment, avec une dédicace finale au regretté écrivain Roberto Pazzi, “que Villa Melchiori a vu d’innombrables fois depuis la maison de sa mère mais sans jamais y entrer”.

Francesco Franchella

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