La Lombardie est la première région à donner son feu vert aux cliniques pro-vie. Mais le PD et le M5S s’y opposent

La Lombardie est la première région à donner son feu vert aux cliniques pro-vie. Mais le PD et le M5S s’y opposent
La Lombardie est la première région à donner son feu vert aux cliniques pro-vie. Mais le PD et le M5S s’y opposent

La récente déclaration du sous-secrétaire de la Ligue du Nord, Mauro Piazza, lors du Conseil régional de Lombardie, a fait sensation. La Région, a-t-il déclaré hier matin, “entend utiliser toutes les possibilités que la loi offre pour lutter contre la natalité”. Piazza répond ainsi aux questions soulevées par les conseillers de Patto Civico, qui demandaient comment la région Lombardie entendait appliquer la loi 194/78 à la lumière de la récente modification du décret législatif Pnrr. Avec la nouvelle règle, en effet, la possibilité est déléguée aux administrations régionales de “faire appel (…) à la participation d’entités du tiers secteur possédant une expérience qualifiée en matière d’accompagnement à la maternité”. Autrement dit, les portes des cliniques – qui délivrent le plus grand nombre de certificats pour accéder à l’IVG – sont ouvertes aux associations pro-vie opposées à l’avortement.

La déclaration de Mauro Piazza a suscité l’indignation de l’opposition. La députée du M5s Gilda Sportiello relance : “Avons-nous vraiment le courage de déclarer qu’il faut des associations anti-avortement dans les centres d’écoute pour lutter contre la natalité ?”. Selon le parlementaire cinq étoiles, “nous avons besoin de mesures de lutte contre la pauvreté, de politiques d’emploi, de crèches, d’un congé de paternité égal, d’un logement pour chacun”. Du Parti démocrate, Pierfrancesco Majorino et Paola Bocci, chef de groupe et conseillère régionale de Lombardie, commentent : « C’est une décision grave. Nous nous rendons disponibles pour collecter et enquêter sur les rapports sur la non-application du 194 dans notre Région”.

Pendant ce temps, même si Piazza affirme que la région Lombardie a toujours permis l’application de la loi 194, le nombre de cliniques actives dans la région est insuffisant (1:40.000), inférieur même à la moyenne italienne (1:35.000), qui est elle-même loin des chiffres recommandés par rapport au nombre de femmes en âge de procréer (1:20 000). En 2021, seuls 62 % des hôpitaux et maisons de retraite agréés pratiquaient l’IVG. La Lombardie compte en effet un nombre élevé d’objecteurs de conscience, ainsi qu’un grand nombre de cliniques catholiques privées.

Enfin, Paolo Gentiloni, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, a réitéré la position de l’UE, étant donné que la nouvelle règle pro-vie était incluse dans le décret Pnrr. « Bruxelles, dit-il, se limite à dire que ça ne va pas avec le PNRR. Ensuite, la politique de l’UE est en faveur de la liberté de choix des femmes”. “Non pas parce que nous discutons de telle ou telle mesure sur les centres d’écoute : il nous suffit de rappeler que cela n’a rien à voir avec le Pnrr”, conclut-il.

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