tir à la corde pour les réseaux Voltano

Les maires se portent en justice pour tenter de résoudre le problème séculaire de la gestion des sources et des usines du consortium Voltano, en contestant le mandat et en le soutenant en même temps. Le tout, pas directement, évidemment, mais par le biais de décisions prises par des organes collégiaux ou des administrateurs qui, cependant, représentent évidemment aussi les premiers citoyens concernés.

Commençons par expliquer que Voltano comprend les communes d’Agrigente, Aragona, Comitini, Favara, Joppolo Giancaxio, Porto Empedocle, Raffadali, San Biagio Platani, Sant’Angelo Muxaro et Santa Elisabetta et qu’il s’agit d’un consortium qui gère actuellement seulement quelques réseaux. sections et quelques centaines d’utilisateurs.

C’est, avec Trois Sources, l’un des derniers « bastions » (publics) qui résistent à la transition vers l’opérateur unique, à savoir Aica. Cela est dû en partie aux maires et en partie à ceux qui les gèrent, qui, aujourd’hui encore, n’ont pas décidé de mettre fin à cette expérience (pour diverses raisons) et maintiennent debout des réalités marginales ou, désormais illégales. A la tête du Voltano se trouvent un administrateur unique, Giancarlo Rosato (qui fut également le dernier président des eaux Girgenti dans la gestion post Campione) ainsi qu’un conseil composé de maires – dans lesquels chacun a un pourcentage d’influence – qui évidemment appartiennent également aux Ati et Aica.

Un jeu de rôle étrange, dans lequel tout le monde porte plusieurs chemises et au final rien ne change. Le dernier événement en date par ordre chronologique concerne la liquidation souhaitée – par de nombreux maires – de Voltano. C’est en février 2022 qu’a commencé « l’activité préliminaire pour la livraison des services d’eau résiduelle encore gérés par la société thermale Voltano ».

Pourtant, un an plus tard, les services publics et les réseaux sont toujours aux mains de l’entreprise (et donc des maires qui les possèdent), tandis que les mêmes maires, mais portant la chemise d’Ati et d’Aica, demandent à leur administrateur (et donc à eux-mêmes) ) pour livrer les systèmes.

En effet, la réunion décisive en ce sens a été reportée de mars à juin. “Les activités de transfert d’utilisateurs mentionnées – lit-on dans les documents – n’ont cependant pas eu de continuité et il a été convenu par les maires des communes membres d’inviter l’administrateur unique de Voltano à procéder aux activités de livraison des utilisateurs restants qui, commencé le 9 février 2022 avait été interrompu suite au contrôle technique ».

Les mois passent, Voltano envisage une liquidation mais en septembre de l’année dernière c’est la Région qui a ordonné dans les trente jours “le transfert sous concession de l’usage des systèmes d’eau et des infrastructures encore gérés par l’entreprise elle-même pour lequel le transfert à la direction de la zone territoriale optimale d’Agrigente pour le transfert simultané, à des fins de gestion, en faveur d’Aica”.

Une demande qui a été ignorée jusqu’à ce que, fin janvier, la direction régionale de l’énergie nomme un commissaire ad acta « pour pourvoir à toutes les obligations nécessaires et/ou utiles en vue de conclure le processus de définition et d’officialisation du transfert des ouvrages et les usines, toujours gérées par Voltano”. Ce n’est pas le premier commissaire, faut-il le noter. En effet, il s’agit d’une énième mission compte tenu de l’échec des précédentes.

À ce stade, les maires, dans leur triple rôle de membres de l’Aica, Voltano et ATO Water, auraient pu laisser le commissaire résoudre le problème. Mais non : l’entreprise (toujours par l’intermédiaire de l’administrateur unique qui doit cependant répondre aux commissaires aux comptes membres) se présente devant le TAR pour bloquer l’administration, tandis que les maires d’Ato Idrico comparaissent devant le tribunal pour demander que l’administration continue.

Le TAR statuera sur la question, mais ce qui apparaît clair, c’est qu’au final, il n’y aura ni gagnants ni perdants : ce sont de toute façon les mêmes.

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