Palestine, membre de l’ONU : il y a le premier feu vert. Israël : « Honte ». L’Italie s’abstient

Palestine, membre de l’ONU : il y a le premier feu vert. Israël : « Honte ». L’Italie s’abstient
Palestine, membre de l’ONU : il y a le premier feu vert. Israël : « Honte ». L’Italie s’abstient

Un destructeur de papier s’est allumé. La Charte des Nations Unies détruite devant l’Assemblée générale. Les propos enflammés du représentant israélien Gilard Erdan, qui accuse sans détour le Glass Palace : « Vous déchirez de vos propres mains la Charte des Nations Unies. Oui, oui, c’est ce que vous faites. Honte à toi”. C’est dans un climat si chaud qu’une nouvelle rupture s’est produite hier entre Israël et l’ONU. «Vous avez ouvert les Nations Unies aux nazis modernes. Ce jour restera dans les mémoires dans l’infamie », a-t-il ajouté, parlant d’un « État terroriste palestinien qui serait dirigé par le Hitler de notre temps ». Des images fortes, voire exagérées, selon de nombreux observateurs, avec lesquelles Erdan a voulu envoyer un signal clair. Pour le gouvernement de Benjamin Netanyahu, la résolution par laquelle l’Assemblée générale a décidé que la Palestine peut devenir membre de l’ONU (et qui recommande au Conseil de sécurité de « reconsidérer favorablement la question ») est une erreur.

“Une récompense pour le Hamas”, a tonné le ministre des Affaires étrangères Israel Katz, qui s’en est également pris au secrétaire général Antonio Guterres, coupable, selon lui, d’avoir rendu l’ONU “inutile”. Et même si la résolution ne reconnaît pas formellement un État palestinien, pour Netanyahu et son exécutif, il s’agit toujours d’un nouveau signal d’alarme. L’approbation avec 143 voix pour, neuf contre (une surtout, les États-Unis) et 25 abstentions (y compris l’Italie) confirme que la plupart des États sont favorables à un processus auquel Bibi a fixé des limites très strictes. La mission américaine, justifiant son vote non, a précisé que l’Autorité palestinienne ne remplit pas encore les critères d’adhésion à l’ONU et que la résolution ne répond pas aux inquiétudes soulevées concernant son adhésion. L’Autorité nationale palestinienne se réjouit. Et le président Abu Mazen a déclaré hier que le vote de l’ONU « incarne le droit légitime du peuple palestinien à un État indépendant et souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale ». Mais le message adressé à l’État juif est que le gouvernement risque de rester encore plus isolé. Surtout maintenant que la guerre dans la bande de Gaza est entrée dans le chapitre de l’offensive attendue (et redoutée) sur Rafah.

SUR LE TERRAIN
La pression sur Israël, tant médiatique que politique, devient de plus en plus intense. Hier, à travers les témoignages de sources israéliennes qui ont également pris quelques photos, CNN a révélé les terribles conditions dans lesquelles les détenus palestiniens sont détenus dans la base de Sde Teiman, dans le désert du Néguev. Les hommes sont contraints de rester silencieux, immobiles, assis le dos droit, les yeux bandés et entourés de barbelés. Tandis que les blessés sont attachés à leurs matelas dans une autre aile du camp, vêtus uniquement de couches et obligés de se nourrir avec des pailles. Mais le camp de Sde Teiman n’est pas étranger aux plaintes et aux protestations, notamment de la part des organisations israéliennes de défense des droits humains. Et ce que l’on peut voir sur les photos satellites, c’est une augmentation du nombre de tentes dans la base immédiatement après le 7 octobre. Signe que de nombreux autres prisonniers sont arrivés dans la prison du Néguev.

LE DOSSIER AMÉRICAIN
Le sort des détenus de Sde Teiman rejoint l’attention de la communauté internationale et en particulier des États-Unis sur la conduite de la guerre contre le Hamas. Washington ne semble pas avoir trouvé de preuves tangibles indiquant qu’Israël a violé les accords sur l’utilisation d’armes importées. Mais la pression de Joe Biden, après la décision de cesser l’envoi de certains types de bombes et de missiles, est devenue plus intense. Netanyahou va droit devant. Et cela a également été certifié par la décision prise hier par le cabinet de guerre, selon laquelle les opérations militaires ont été élargies à Rafah, le dernier bastion des bataillons du Hamas. Selon certaines sources proches du gouvernement, l’expansion de l’opération sera limitée. Mais entre-temps, les chars israéliens ont presque entièrement encerclé la partie orientale de la ville.

LE PAYSAGE
Tsahal est convaincu que l’opération peut avoir lieu même sans la livraison d’armes bloquée par Biden, comme l’a expliqué le porte-parole Daniel Hagari ces derniers jours. Mais certains experts ont mis en garde le gouvernement contre les risques de cette rupture avec Washington. À court terme, a expliqué Dan Sabbagh de Guardina, les Tsahal n’auront pas de problèmes, compte tenu du flux d’armes arrivant après le 7 octobre. Mais à long terme, cette fracture pourrait déclencher de nouveaux arrêts. Et comme l’explique le Jerusalem Post, la crainte concerne également d’autres fronts, notamment celui avec le Liban. Le Hezbollah pourrait profiter de l’occasion pour intensifier ses attaques. Et pendant que les avions israéliens frappent les positions chiites, l’armée s’entraîne constamment à une escalade au Pays des Cèdres.

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